L’accès à l’eau potable est considéré comme un droit, un des facteurs du bien être pour l’homme. Aujourd’hui encore, des millions de personnes dans le monde mènent une vie rendue difficile par le non accès à l’eau potable. Quant au Burundi, certains peinent à y accéder malgré que ce pays soit l’un des pays riches en eau douce.
Depuis 1993, la journée mondiale de l’eau est célébrée le 22 mars de chaque année. Cette date est devenue une occasion de repenser la vie des millions de personnes vivant dans des régions désertiques de par la planète. Cette fois-ci, les Nations Unies mettent l’accent sur l’importance de l’eau douce et rappelle qu’il s’agit d’un bon moment pour penser à la mise en place des mesures axées sur la lutte contre la crise mondiale de l’eau. Le message de circonstance du Secrétaire général des Nations Unies au monde est sans appel. « L’eau est la source de vie pour notre monde. Rien ne la supplante plus. Santé, nutrition, éducation, infrastructures… elle est essentielle à tous les aspects de la survie et du bien-être humains, ainsi qu’au développement économique et à la prospérité de chaque nation », résume Antonio Guterres tout au début de son message publié sur le site de l’ONU.
En 2019, les rapports de l’Unicef et de l’OMS levaient le voile sur une situation inquiétante. Selon ces organisations humanitaires, plus de 2 milliards de personnes ne sont pas connectés au réseau d’alimentation en eau potable et 4,2 milliards étaient privés de services d’assainissement gérés en toute sécurité tandis que 3 milliards ne possèdent même pas d’installations de base pour se laver les mains.
Le Burundi aussi concerné
Au Burundi, une partie de la population n’a pas accès à l’eau potable. Cela malgré l’abondance de cette ressource dans ce petit pays de l’Est de l’Afrique. Dans certaines contrées du pays, les familles se rabattent sur les rivières pour s’approvisionner en eau. Selon une étude menée par l’ONG anglaise Earth Wise, 73,8 % des Burundais vivant dans les milieux ruraux n’avaient pas accès à l’eau potable alors que la population urbaine est plus gâtée avec 91,1% qui ont accès à l’eau potable selon la même source.
Cependant, l’incapacité de la REGIDESO, entreprise publique garante de la distribution d’eau potable est actuellement manifeste. Dans la capitale économique Bujumbura, les coupures d’eau sont fréquentes. Les chefs-lieux des provinces sont confrontés au même problème. Dans son interview accordée à Burundi Eco, Dr Ir Major Jean Albert Manigomba, DG de la REGIDESO a reconnu l’existence des défis dans la distribution de l’eau potable. Selon lui, les projections se limitaient à 2005 seulement. Cela alors que plusieurs nouveaux quartiers ont vu le jour après cette période.
Des efforts énormes pour relever le défi
Pour permettre aux personnes d’accéder à l’eau potable, des efforts énormes sont engagés. Amazi Water est l’une des organisations engagées dans le soutien du développement national via la distribution de l’eau potable. Depuis 2015, cette ONG installe des pompes submersibles manuelles alimentées par l’énergie solaire à travers le pays, surtout dans des zones qui manquent d’eau potable. « À la mi-2022, nous avons installé plus de 600 systèmes à travers le Burundi, fournissant de l’eau propre à environ 1,6 million de personnes », affirme l’organisation sur son site.
Des entreprises comme la Brarudi contribuent aussi dans le développement communautaire par la mise en place des réseaux de distribution d’eau dans les zones souffrant de la carence en eau potable. Ce géant producteur de boissons au Burundi a annoncé son projet de construction de deux stations d’épuration des eaux usées dans les villes de Gitega et Bujumbura.
Du côté de la REGIDESO, Major Manigomba a affirmé que son institution est en train de mettre en valeur plusieurs chantiers. « Lorsqu’ils seront clôturés, la REGIDESO pourra satisfaire la clientèle de la ville de Bujumbura en eau potable et les projections iront jusqu’en 2060 », a-t-il promis.
Si le Burundi est gâté en eau, la REGIDESO qui est chargée de distribuer l’eau potable ne dispose pas suffisamment de moyens pour satisfaire les consommateurs en eau potable. En plus, le réseau de distribution de cette entreprise est vieux. Ce qui met en doute la qualité de l’eau offerte à la population.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.