Justice

L’Afrique, enfant mal aimé de la CPI ?

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Alors que la Cour Pénale Internationale vient d’ouvrir un examen préliminaire sur la situation au Burundi, à La Haye, les activistes et les experts de la Justice Internationale s’étaient donné rendez-vous, ce 25 avril, pour débattre de l’avenir de ladite Cour en Afrique.

 

Point central : alternatives africaines à la CPI. Voilà le thème abordé par un panel d’activistes dont les blogueurs burundais réunis au sein du collectif Yaga et les experts de la Justice Internationale sous les projecteurs de Humanity House, à La Haye, devant les journalistes, blogueurs, fonctionnaires de la CPI,…. A peine lancé, le débat fait jaillir les questions de fond, les clichés, les péripéties politiques qui entourent la Cour Pénale Internationale. Instrument de l’homme blanc pour dominer l’homme noir, la justice des vainqueurs,…les critiques fusent de toutes parts envers la Cour Pénale Internationale avant que Dove Jacobs, prof d’université, ne tempère : « Si la CPI ne coopère pas avec les autorités c’est parfois difficile qu’elle mène des enquêtes sur terrain. Ceci fait que les premiers à être dans le viseur de la Cour soient ceux du camp adverse à celui du pouvoir. La Côte d’Ivoire en est l’exemple. Ceci vient justement corroborer cette idée que la CPI est là pour les vainqueurs».

 

« L’Afrique n’a pas mieux »

 

Faut-il alors que l’Afrique juge l’Afrique ? Non. L’Afrique n’a pas mieux, tranche Franck Boni, blogueur ivoirien : « Si les leaders africains veulent une alternative à la CPI qu’ils commencent par offrir à leurs citoyens une justice nationale digne », assène-t-il dans un tweet signé #AfricaAndICC, hashtag du jour sur les réseaux sociaux. Une aubaine à Franck Petit, responsable du programme de sensibilisation des Chambres africaines extraordinaires et co-fondateur du média en ligne International Justice Tribune pour vanter les mérites et les prouesses de la chambre créée au Sénégal pour juger Hussen Habré, ancien président tchadien : « la chambre a pris moins d’une année pour juger Habré alors que la CPI prend à peu près une décennie, voire plus, pour boucler un seul procès». Une phrase qui passe mal dans les oreilles d’un des blogueurs dans la salle : « Le risque que court ce genre de procès est de bâcler le travail. Par ailleurs, la défense d’Habré a à maintes reprises manifesté son indignation pour n’avoir pas eu suffisamment de temps pour préparer leur défense, tous leurs témoins n’ayant pas eu l’occasion de parler ».

 

Un débat qui se clora sur le constat général : les peuples africains veulent une justice équitable, peu importe d’où elle vient, de l’intérieur comme de l’extérieur.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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éditorial

Sans transparence, pas de confiance

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Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

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