La création d’un marché unique africain permettra à l’Afrique de se positionner parmi les trois plus grands marchés mondiaux. Cela a été dit par l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia lors de la présentation du rapport sur les performances et les perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2023
L’Afrique a la capacité d’atteindre une croissance annuelle de 7 à 10 %.
Ce rapport sur les performances et les perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2023 a été présenté par la Banque Africaine de Développement (BAD) aux chefs d’Etat lors du 36ème sommet de l’Union Africaine (UA) le 18 février 2023 à Addis-Abeba en Ethiopie. Cela afin d’orienter les planifications nationales.
« A leur tour, les dirigeants africains se sont engagés à prendre des mesures immédiates pour intégrer dans leurs plans de développement nationaux les recommandations du rapport », lit-on sur le site de la BAD.
L’Afrique, un continent à plus grand potentiel de croissance
Jeffrey Sachs, économiste et directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia a annoncé lors de ce 36ème sommet de l’UA que l’Afrique a la capacité d’atteindre une croissance annuelle de 7 à 10 %.
Pour lui, l’Afrique pouvait tirer parti de sa population pour développer un marché unique robuste à l’instar de la Chine et de l’Inde.
Et de renchérir : « La création d’un marché unique permettra à l’Afrique de se positionner parmi les trois plus grands marchés mondiaux. C’est le continent qui a le plus grand potentiel de croissance ».
Selon lui, les dirigeants africains doivent construire des infrastructures régionales vitales, combler les lacunes en matière d’infrastructures, mener une révolution pour assurer l’accès aux soins de santé et à l’éducation à un prix abordable…
Un rapport aux hypothèses prometteuses
La croissance de l’Afrique a été ralentie de 3,8% en moyenne en 2022 selon le rapport sur les performances et les perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2023. Cela a été dû aux effets persistants de la pandémie de Covid-19, aux ravages de l’accélération des changements climatiques et à l’impact de la montée des conflits et des tensions géopolitiques.
Malgré les défis, ce rapport indique que la croissance du PIB réel de l’Afrique devrait se stabiliser à 4 % en 2023 et en 2024, soit 0,2 point de pourcentage de plus que les 3,8% enregistrés en 2022.
« L’inflation moyenne devrait passer de 13,8 % en 2022 à un taux à un chiffre de 8,8 % en 2024 », signale le rapport. Les projections de la Banque montrent en outre que le déficit moyen du compte courant de l’Afrique se stabilisera à environ 1,6 % du PIB en 2023 et en 24. Le déficit budgétaire moyen diminuera légèrement pour atteindre environ 4,1 % du PIB au cours de la même période.
Nous reviendrons sur le contenu du rapport dans nos éditions ultérieures.
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