Commerce

Le prix de la viande harmonisé, les bouchers réticents : Des marchés sans viande

Les bouchers opérant dans les marchés de la mairie de Bujumbura se montrent réticents à appliquer le prix fixé par le ministère de l’Intérieur. Ils préfèrent abandonner la vente de la viande plutôt que respecter les prix officiels. Ils justifient cela arguant que dans ce cas qu’ils travailleraient à perte. Jusqu’ici seule la viande avec os est disponible

Les consommateurs de la bonne viande disent qu’ils ne sont pas bien servis, d’autant plus que même avant cette mesure, le prix d’un kilo de viande était plus élevé dans les boucheries que dans les marchés.

 

Tout a commencé à partir de la correspondance du ministère de l’Intérieur demandant d’harmoniser le prix de la viande sans os à 11 000 FBu le kilo et 10 000 FBu celui de la viande avec os à l’intérieur du pays et dans la municipalité de Bujumbura. Trouver la viande sans os dans les marchés de Bujumbura n’est plus qu’un souvenir. Mardi le 07 février 2023, le jour de notre reportage, au marché « Cotebu » et celui communément appelé chez Sion, aucun boucher ne proposait la viande sans os. Si un client demandait des morceaux de viande sans os, les bouchers leur proposaient de couper un bon morceau sur les portions de la viande normalement avec os, mais à au moins 12 000 FBu le kilo.

Vous savez que c’est interdit de vendre de la viande à plus de 11 000 FBu ? leur a-t-on demandé. « C’est impossible de vendre la viande à cette somme. Nous travaillerions à perte », dit un des bouchers du marché Cotebu. Les morceaux de viande sans os sont acheminés dans les boucheries où les prix ne sont pas imposés. Les consommateurs de la bonne viande disent qu’ils ne sont pas bien servis d’autant plus que même avant cette mesure, le prix d’un kg de viande était plus élevé dans les boucheries que dans les marchés.

Les prix des autres denrées restent élevés

Nous sommes dans l’avant-midi du mardi 07 février 2023 au marché de Ngagara II communément appelé Cotebu. Le constat fait sur place est que les prix des denrées alimentaires restent élevés. Néanmoins, une légère baisse s’observe sur certains produits comme les haricots comparativement aux prix des mêmes produits à la fin du mois de novembre 2022. C’est entre autres les prix des oignons, du haricot, de la farine de maïs dit Isembe et de la farine de manioc.

Articles Prix du 23 novembre 2022 en FBu Prix du 07 février 2023 en FBu Différence en FBu
Riz Tanzanien 1 5000 6000 1000
Riz moins cher 3500 3400 -100
Haricots jaunes 2800/kg 3400/Kg 600
Haricots Kinure 2300/kg 3500/Kg 1200
Haricots Kirundo 3000 2700 -300
Farine manioc (ikivunde) 2000/kg 2300/Kg 300
Farine manioc (ikirobeke) 2700/kg 3200/Kg 500
 Farine de maïs (sembe) 3000/kg 3000/kg 0
Grains de maïs 3200/kg 1900/Kg -1300
Pomme de Terre 1300/kg 1000/kg -300
Oignons blancs 1400/kg 1500/kg 100
Oignons rouges 1300/kg 1500/kg 200
Petits pois 6500/kg 4000 -2500
Huile raffiné(Golden) 5l 48000 45000 -3000
Huile tournesol 50000 50000 à 52000 (selon la marque) 0-2000

 

Les commerçants oeuvrant dans les marchés « Cotebu » et « Chez Sion » expliquent que le niveau des prix du haricot est un indicateur d’une mauvaise récolte de ce produit. « Normalement, les prix devraient déjà chuter pendant cette période ». Ils craignent que la situation puisse s’empirer à l’approche de la période de sémis.

A propos de l'auteur

Dona Fabiola Ruzagiriza.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Sans transparence, pas de confiance

Sans transparence, pas de confiance

Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 657

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook


  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

  • Dossiers Pédagogiques