
Benjamin Kuriyo, Directeur de publication
La mise en application de la réforme relative à la protection sociale se heurte à des défis de taille. Le faible taux d’affiliation à l’INSS et les arriérés des cotisations n’arrangent pas cette institution. Le souhait du gouvernement d’accorder une retraite dorée aux employés semble s’éloigner encore une fois de plus. Les chiffres en disent long ; sur 5 300 employeurs, environ 180 ont déjà affilié et fait immatriculer leurs entreprises et immatriculé leurs employés jusqu’en 2021. Pire encore, les fonds de l’INSS ont été jugés insuffisants pour mettre en œuvre ces réformes. D’où la nécessité d’un appui budgétaire supplémentaire.
Les résultats du rapport de la commission technique chargée d’analyser les réformes du secteur de la protection sociale, volet pension de retraite, montrent que cette institution aura du mal à mettre en œuvre ces réformes. Pour gagner le pari, elle a besoin d’un appui budgétaire qui augmente d’année en année. En 2030, les projections montrent qu’elle aura besoin d’un appui de plus de 54 milliards de FBu. Avec ces projections, la mise en œuvre de ces réformes est possible sur une période de 10 ans.
Les raisons évoquées dans cette étude est que plus de la moitié des employeurs n’ont pas cotisé à l’INSS pour leurs employés de 2010 à 2020. Sur cette même période, les arriérés des cotisations sont estimés à plus de 119 milliards de FBu. A titre illustratif, le total des employeurs des secteurs public, parapublic et privé est estimé à 10 357, mais seuls 4 753 employeurs se sont acquittés de leurs cotisations à l’INSS. Les employeurs du secteur paraétatique sont estimés à 6 62 quand les institutions du secteur privé sont estimées à 3 830.
Le total des employés des secteurs public, paraétatique et privé est estimé à 212 248 et 61,9% ne cotisent pas à l’INSS. De plus, l’Etat doit à l’INSS une somme de plus de 31 milliards de FBu, dévoile l’étude technique.
Les auteurs de cette étude recommandent la mise en place d’un fonds spécial pour soutenir ces réformes de façon pérenne tel que souhaité par le gouvernement. La commission technique avait proposé que 2023 soit l’année de mise en œuvre des réformes de sécurité sociale pour tous les retraités.
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