Dossier Salon industriel

Le tableau s’assombrit

Du jamais vu ; un déficit record a été enregistré depuis la création de l’Office Burundais des Recettes (OBR) en 2009, une institution chargée de maximiser les recettes. Un déficit de 110 milliards de FBu sur les 4 derniers mois de l’année budgétaire 2024-2025, déclaré par l’autorité compétente, ne peut pas passer inaperçu.

Pire encore, parmi les causes évoquées pour expliquer cette diminution des recettes figurent des facteurs tels que le rôle crucial des agents chargés de maximiser ces recettes, la corruption et la complicité entre les contribuables et les agents, pour ne citer que ceux-là.

Pour l’amour de la patrie, il aurait fallu revoir, par exemple, si les nouvelles recrues au sein de l’office possédaient les critères et remplissaient les compétences nécessaires pour y travailler. Dans le cas contraire, on s’attendrait toujours à des miracles. Pourtant, les recettes collectées sont affectées à l’intérêt de la patrie à travers la construction des hôpitaux, des routes, des écoles, et bien d’autres infrastructures. Ceux qui organisent les recrutements doivent donc le faire en toute transparence.

De plus, il est possible que les agents de l’OBR ne soient que des boucs-émissaires. Cela pourrait être le cas si les contribuables étaient plus influents que les vérificateurs d’impôts, facilitant ainsi l’évasion fiscale. Dans ce cas, il est légitime de se demander qui, en réalité, mène les affaires.

Une autre situation préoccupante a trait à ce qui a été publié sur le compte X de l’OBR, le 21 novembre dernier, stipulant que, suite à l’instabilité des connexions Internet, des perturbations dans le rythme normal du travail et du service au contribuable ont été observées.

En dehors de ce qui se passe à l’office, il est impossible d’ignorer la situation globale de la vie quotidienne. Certains diront qu’il s’agit d’un esprit critique qui pousse à évoquer la réalité. D’autres ne manqueront pas de dire, comme nous, que la misère continue de s’intensifier. Les crises économiques mondiales, les prix prohibitifs, la pénurie de devises, les ruptures répétées d’approvisionnement en carburant, le réseau vétuste de distribution de l’électricité entraînant des coupures intempestives, tout cela impacte l’activité économique et, partant, la collecte des recettes.

Afin d’éviter l’assombrissement du tableau, cette situation doit donc interpeller logiquement et légitimement chacun d’entre nous. Certaines pratiques et comportements doivent absolument cesser pour redorer le blason de l’office.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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