Edition Spéciale Education

L’ENABEL prête main forte au système éducatif burundais

Plus de 13 millions d’euros, soit plus de 39 milliards de FBu sont investis dans le secteur éducatif Burundais par l’Enabel.  Ce financement est alloué actuellement  à  l’accompagnement de la réforme post-fondamentale sur 4 ans et de la formation professionnelle sur 3 ans

Etienne Rodenbach, représentant résident adjoint de l’Agence belge de développement (Enabel) au Burundi : « Au mois d’août de chaque année, l’Enabel prévoit une mise à niveau d’entre 13 mille et 20 mille enseignants dans toutes les communes du pays »

« Nous avons deux interventions dans le système éducatif Burundais. Une vise l’appui à l’accompagnement de la réforme de l’enseignement post-fondamental. Le budget attribué à celle-ci est d’environ 7, 5 millions d’euros sur la période 2016-2020. L’autre intervention vise l’appui à la formation professionnelle. Le budget accordé à celle-ci est de 6 millions d’euros sur la période 2017-2020 », déclare Etienne Rodenbach, représentant résident adjoint de l’Agence belge de développement (Enabel) au Burundi. En ce qui est de l’enseignement fondamental, il est passé, pour lui, de six ans à neuf ans. Ce qui a des répercussions sur l’adaptation des programmes dans le cycle post-fondamental. Ainsi, indique-t-il, au mois d’août de chaque année (avant la rentrée scolaire programmée chaque année au mois de septembre), l’Enabel prévoit une mise à niveau d’entre 13 mille et 20 mille enseignants dans toutes les communes du pays. « Ces formations visent l’adoption d’une pédagogie plus active », précise M. Rodenbach.

Un processus continuel

Au cours de l’année, selon M. Rodenbach, l’Enabel organise des descentes des formateurs pour évaluer dans quelle mesure les nouveaux programmes ont été assimilés. « Faisant référence aux lacunes relevées, deux ou trois journées pédagogiques sont alors organisées par an et pour tous les enseignants. Cela afin de les  former de nouveau », précise-t-il.

Les CEM ciblés par Enabel

« Enabel intervient également dans la formation professionnelle depuis environ dix ans. Cependant, le projet actuel couvre une période de 3 ans. Il est orienté vers les Centres d’Enseignement des Métiers (CEM) », explique M. Etienne Rodenbach. Il fait remarquer que l’enseignement des métiers est spécifique. Dans chaque centre, informe-t-il, il faut que les filières soient adaptées au milieu économique local. « L’Enabel a visé treize centres éparpillés dans huit provinces du pays pour 2 à 3 mille lauréats», annonce     M. Rodenbach.

Une année, période de formation

M. Rodenbach signale que la durée de formation dans les CEM est d’une année. Sont appuyés dans les CEM, rappelle-t-il, les supports de formation (bâtiment, transformation agro-alimentaire…), l’insertion (veille à ce que le maximum de lauréats ait un stage ou un équipement à rembourser), les infrastructures et la réhabilitation des centres.

L’enseignement des métiers est spécifique. Dans chaque centre, il faut que les filières soient adaptées au milieu économique local

Nécessité de continuité de l’appui

Bien qu’il soit trop top pour le dire, M. Rodenbach témoigne qu’il est nécessaire de continuer les appuis même à la fin des projets. Cela car, il existe des défis à relever au cours de l’exécution desdits projets. Il confirme par exemple que la réforme de l’enseignement post-fondamental exige de longs préparatifs avec beaucoup de logistiques.

Par ailleurs, ajoute-t-il, les formations sont dispensées en cascade. Ce qui ne facilite pas, d’après M. Rodenbach, de trouver les formateurs à redéployer dans tout le pays.

Quant à la formation professionnelle, la problématique est qu’on vise l’emploi. « Dans les CEM, il faut privilégier les filières qui offrent beaucoup d’opportunités. Ce qui demande plus de ressources pour moins d’élèves et d’enseignants, car c’est lié au milieu », déplore-t-il.

Et de conclure : « D’une façon globale, le secteur éducatif Burundais est souvent importuné par la démographie galopante. Ce qui fait augmenter les ressources et les appuis dans le secteur. Si le financement devient exorbitant, il n’est pas facile d’en trouver. Aussi, les apprenants sont devenus nombreux. D’où la qualité de l’enseignement est lacunaire sur le plan tant quantitatif que qualitatif. Il est a noter en plus que les lauréats des universités augmentent d’année en année. Ce qui devrait conditionner l’élargissement des opportunités d’emplois ».

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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