La population de la colline Kinyana dans la commune de Ngozi se réjouit d’une bonne récolte enregistrée au cours de la saison culturale passée. Ce succès a été rendu possible grâce aux bonnes pratiques agricoles inculquées par les agents de terrain de l’organisation non gouvernemental Tubura. La vulgarisation de ces pratiques mènera vers un développement socio-économique durable.
Innocent Nzopfubusa :« Le système de tout donner aux bénéficiaires sous forme de crédit remboursables leur permet de valoriser chaque acquis de ce projet, ce qui mène vers un développement durable ».
A seulement deux saisons de collaboration avec Tubura, la population de la colline Kinyana, commune et province de Ngozi a déjà eu de quoi se réjouir. Libère Minani, résident de cette colline, témoigne qu’avant d’adopter les techniques pratiques enseignées par Tubura, il n’arrivait pas à récolter plus de 30 kg de haricots par saison. Désormais, après avoir mis en pratique ces méthodes, il espère récolter un surplus de 300 kg en plus de ce qui est destiné à la consommation.
Comme il le temoigne, il a appris de Tubura comment préparer des composteurs et appliquer les bonnes pratiques de semis, notamment la distanciation entre les graines, la quantité de fumier à utiliser et la limitation à deux grains par semis. De plus, il se réjouit que Tubura leur permette de payer les intrants agricoles à crédit, en plusieurs tranches.
La vulgarisation des bonnes pratiques agricoles, une nécessité
Dans son allocution, le responsable du Bureau Provincial de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage dans la province de Ngozi a manifesté sa gratitude envers Tubura pour son soutien au développement socio-économique des ménages de cette région. Il a encouragé les bénéficiaires à mettre en pratique les enseignements de cette ONG et à les partager avec d’autres.
Selon lui, il est insuffisant de compter uniquement sur l’usage des engrais chimiques pour obtenir des récoltes satisfaisantes. Il a incité la population locale à développer le système de compostage afin de diversifier les fertilisants. Ce qui favorise une bonne production agricole. Il recommande qu’au moins trois composteurs soient mis en place au niveau de dans chaque foyer de la colline, permettant ainsi la production du fumier naturel. De plus, il encourage l’adoption de bonnes pratiques d’élevage, car ces deux domaines sont complémentaires.
En ce qui concerne la gestion des récoltes, il conseille aux agriculteurs de ne pas vendre la totalité de leur production, mais de constituer des stocks pour faire face aux périodes de pénurie alimentaire. Enfin, il demande à l’Ong Tubura d’étendre l’encadrement agricole des bénéficiaires à la période estivale afin de prévenir la famine qui succède souvent cette période.
Un facteur de développement durable
Innocent Nzopfubusa, conseiller gouverneur de la province de Ngozi, chargé du développement dans la province de Ngozi a fait savoir qu’au cours des années écoulées, beaucoup d’Ongs avaient l’habitude d’appeler la population à amener des sacs pour bénéficier des vivres destinés à la consommation en attendant que les autres bienfaiteurs arrivent pour faire la même chose. « Cela constituait une menace pour le développement durable. Merci à Tubura pour le système de tout donner aux bénéficiaires sous forme de crédit remboursables. Cela leur permet de valoriser chaque acquis de ce projet, ce qui mène vers un développement durable », dit-il.
Il appelle les administratifs à la base à sensibiliser la population sur l’adhésion à ces projets susceptibles de favoriser le développement durable. Pour ceux qui ne souhaitent pas adhérer, M. Nzopfubusa ne leur laisse aucun choix. « Nous ne pouvons pas accepter de reculer. Nous les forcerons à avancer avec les autres. Après tout, en matière de développement, il n’est pas toujours nécessaire de parler d’une même voix », conclut-il.
Elias Mugabonihera, assistant en relation locales au sein de Tubura a précisé que pendant la prochaine saison culturale, il est prévu que Tubura couvre toutes les communes de la province de Ngozi.
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