Energie

Les centrales hydroélectriques de Jiji et Murembwe prêtes à fournir de l’énergie

Le Burundi s’engage sur la voie de l’autosuffisance énergétique grâce aux centrales hydroélectriques de Jiji et Murembwe. Ces projets, en phase de finalisation, promettent d’augmenter significativement la production d’électricité dans le pays, avec une capacité combinée de 49,5 mégawatts. D’ici la fin du mois de mai 2025, la centrale de Jiji devrait commencer à alimenter le réseau, marquant ainsi un tournant dans le secteur énergétique burundais.

Les centrales hydroélectriques de Jiji et Murembwe représentent un tournant majeur dans le secteur énergétique burundais.

 

La centrale de Jiji, pratiquement achevée à 99 %, devrait commencer sa production d’électricité d’ici la fin du mois de mai 2025. Cette centrale, qui utilise une chute de 434 mètres sur la rivière Jiji, devrait produire 32,5 mégawatts. Lors d’une visite sur le site le 9 avril 2025, en compagnie de journalistes et de techniciens, le directeur général de la REGIDESO, Jean Albert Manigomba, a exprimé sa satisfaction. « Les résultats sont prometteurs. Il ne reste que peu de temps avant que l’électricité produite par le barrage de Jiji-Murembwe ne soit distribuée à la population. Les travaux sont presque terminés et les essais en cours donnent de l’espoir. », indique-t-il.

Les centrales hydroélectriques de Jiji et Murembwe, situées respectivement dans les communes de Songa (province de Bururi) et de Buyengero (province de Rumonge), représentent un tournant majeur dans le secteur énergétique burundais. Ces projets s’inscrivent dans la stratégie du gouvernement visant à renforcer l’indépendance énergétique du pays et à améliorer l’accès à l’électricité pour la population.

Le projet, qui combine les centrales de Jiji et de Murembwe fournira à terme une capacité totale de 49,5 mégawatts. La centrale de Murembwe, quant à elle, exploitera un dénivelé de 256 mètres pour produire 17 mégawatts. Ces deux installations sont interconnectées par des lignes de transmission à haute tension de 110 kilovolts permettant une distribution efficace vers les grandes agglomérations comme Bujumbura et Bururi.

Le financement de ces projets, dont le coût global est estimé à 270 millions de dollars, repose sur un partenariat entre plusieurs institutions : la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque européenne d’investissement, l’Union européenne, le gouvernement du Burundi et la REGIDESO. Les travaux sont assurés par un consortium d’entreprises internationales dont CMC (Italie), ORASCOM (Égypte) pour la construction des centrales, KEC International (Inde) pour les lignes de transmission et VINCI (France) pour les postes électriques.

Un impact significatif sur l’accès à l’électricité

L’arrivée de ces nouvelles centrales hydroélectriques va considérablement améliorer l’accès à l’électricité au Burundi. Jean Albert Manigomba souligne que la production électrique nationale a triplé au cours des quatre dernières années grâce à la mise en service des centrales telles que Ruzibazi (15 MW), Kabu 16 (20 MW) et Rusumo Falls (27,5 MW).

Cependant, malgré cette croissance, plusieurs zones de Bujumbura subissent encore des délestages. Ces coupures sont dues principalement à la vétusté du réseau électrique et aux interconnexions avec les pays voisins. Le Directeur général de la REGIDESO a assuré que des rénovations sont en cours pour moderniser les infrastructures existantes, et il se montre optimiste quant à la fin des délestages dès que ces travaux seront achevés.

Selon différents observateurs optimistes, avec la mise en service prochaine des centrales de Jiji et Murembwe, le Burundi est susceptible de franchir une étape décisive vers l’autosuffisance énergétique et un développement durable. Ces projets structurants pourraient marquer le début d’une nouvelle ère pour le pays, caractérisée par une énergie plus fiable, plus propre et mieux répartie.

A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

éditorial

Menace évidente ?

Menace évidente ?

Selon les récentes statistiques du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage de 2024, Bujumbura est la ville la plus peuplée avec 3 353 555 habitants, suivie de Gitega avec 2 118 551 habitants, respectivement capitales économique et politique du pays. Cette croissance démographique, observée d’année en année, est inégalement répartie : une grande partie de la population vit désormais dans les quartiers périphériques. Certains y voient une aubaine, notamment en ce qui concerne la disponibilité de la main-d’œuvre. D’autres, en revanche, perçoivent cette situation comme une menace évidente. Une ville surpeuplée, si elle n’est pas bien urbanisée, peut en effet devenir victime de graves problèmes environnementaux.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 656

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

éditorial

Menace évidente ?

Menace évidente ?

Selon les récentes statistiques du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage de 2024, Bujumbura est la ville la plus peuplée avec 3 353 555 habitants, suivie de Gitega avec 2 118 551 habitants, respectivement capitales économique et politique du pays. Cette croissance démographique, observée d’année en année, est inégalement répartie : une grande partie de la population vit désormais dans les quartiers périphériques. Certains y voient une aubaine, notamment en ce qui concerne la disponibilité de la main-d’œuvre. D’autres, en revanche, perçoivent cette situation comme une menace évidente. Une ville surpeuplée, si elle n’est pas bien urbanisée, peut en effet devenir victime de graves problèmes environnementaux.
  • Journal n° 656

  • Dossiers Pédagogiques