Editorial

Les inondations exigent une solution urgente

Le mois d’avril 2018 a été marqué par des inondations qui ont emporté tout sur leur passage sans épargner les vies humaines. Après les quartiers Carama et Kinama, ce sont les quartiers Kiyange et Buterere qui ont été victimes des inondations survenues samedi le 29 avril 2018 suite à la déviation du lit de la rivière Mutimbuzi. Cette rivière a débordé à cause des pluies diluviennes qui se sont abattues sur les collines surplombant la capitale Bujumbura. Des maisons se sont effondrées, des biens ont été emportés et des centaines de ménages sont sans abri.

Bella Sonia Ndamiye, Rédactrice en chef a.i

A qui la faute ? Est-ce à la nature ? Est-ce à l’homme ?

Outre les précipitations contre lesquelles on ne peut rien, les inondations et  leurs conséquences dramatiques s’expliquent d’un côté par un problème d’aménagement du territoire et d’urbanisation, mais l’autre côté par l’action de l’homme.

Les rivières non protégées par les arbres fixateurs pour stabiliser les berges,  l’attribution anarchique des parcelles, la mauvaise canalisation des eaux de pluie, le non-respect de la loi, les montagnes dénudées qui surplombent la ville de Bujumbura, la mauvaise planification de la ville, la mauvaise gestion des ordures, l’éboulement des montagnes, l’obstruction des caniveaux sont parmi les causes des inondations qui menacent la ville de Bujumbura.

Le gouvernement devrait agir pour trouver une solution durable à ces désagréments qui sont devenus récurrents et qui menacent de plus en plus les habitants de la capitale. Des études techniques pour l’aménagement de la région de Mirwa doivent être menées pour stabiliser la dynamique fluviale qui est à l’origine des inondations dans la ville de Bujumbura. Et tout cela requiert des actions en synergie pour en venir à bout.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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  • Journal n° 655

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