Le ministère en charge de l’emploi en collaboration avec le ministère en charge de la jeunesse et les intervenants dans la promotion de l’emploi s’activent pour mettre en place un cadre national de coordination et de dialogue entre les acteurs du domaine de l’emploi. Il sera piloté par le ministère en charge de l’emploi
Une table ronde sur l’emploi et l’entrepreneuriat a été organisée du 24 au 25 janvier 2023 par le ministère ayant l’emploi dans ses attributions en collaboration avec le ministère ayant la jeunesse dans ses attributions et les partenaires opérant dans le secteur de l’emploi et de l’entrepreneuriat. De cette table ronde est ressortie la mise en place d’un cadre national de coordination et de dialogue permanent entre les acteurs du domaine de l’emploi.

Claude Bochu, représentant de l’Union Européenne au Burundi : « Je me réjouis de la mise en place dudit cadre national de coordination et de dialogue entre les acteurs du domaine de l’emploi ».
Selon Déo Rusengwamihigo, ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, les intervenants dans le domaine de l’emploi vont travailler en étroite collaboration. Avec ce cadre, le ministère ayant l’emploi dans ses attributions est chargé de l’organisation de tout le système d’informations sur le marché du travail.
«Cette collaboration va faciliter notre travail de monitoring du secteur de l’emploi et de produire ainsi des données régulièrement sur les emplois créés et d’autres informations y relatives», fait remarquer Rusengwamihigo.
L’objectif de l’Etat
Et de renchérir que l’objectif du gouvernement est d’aligner toute la population sur le chantier de la promotion de l’emploi décent en vue de responsabiliser la communauté locale et de lui faire comprendre que la thématique de l’emploi n’est pas une affaire de gouvernement.
Une bonne collaboration va nous permettre de développer un système intégré et digitalisé de partage et de production de données.

Il y a plusieurs intervenants dans la promotion de l’emploi. Pourtant, l’impact ne saute pas directement aux yeux, s’inquiète un cadre du ministère de la fonction publique. Et de continuer en arguant que certaines organisations spéculent et manifestent même un certain égoïsme. Une autre anomalie est qu’il se remarque que les intervenants dans le domaine de l’emploi ne collaborent pas. Pour cette raison, ils peuvent se retrouver sur le même endroit avec le même paquet. Pour cela, il précise que ce cadre va essayer de les contrôler pour que leur contribution dans la promotion de l’emploi soit visible. En cas de besoin, il arrivera qu’on sanctionne les intervenants qui ne travaillent pas convenablement.
Le coordinateur du Réseau des Jeunes en action REJA Eric Ndayikengurutse se réjouit qu’il y ait toute une noria d’intervenants dans la promotion de l’emploi des jeunes avec de multiples approches et outils. Pourtant, il a des soucis que certaines approches risquent d’être contradictoires. Selon lui, il y a un besoin de concertation.
Quid des conséquences du manque de collaboration entre les intervenants ?
La conséquence est le manque de coordination et d’harmonisation des intervenants et de leurs approches. Il y a une concurrence à outrance au niveau des intervenants et même au niveau des ministères sectoriels. Les énergies et les moyens se dispersent. Et d’ajouter la duplication des actions. On trouve que les mêmes actions ont été concentrées sur une même localité au moment où il y a d’autres localités qui ne sont pas servies. Il souhaite qu’il fallait privilégier l’équité.
Le coordinateur du PAEEJ Désiré Manirakiza est ravi du fait que le gouvernement pense toujours à la promotion de l’emploi des jeunes. Pourtant, il est revenu sur quelques défis auxquels les jeunes sont confrontés. En partant de l’expérience vécu au PAEEJ, il a évoqué l’éloignement des jeunes financés les uns des autres et le manque de marché d’écoulement. A titre illustratif, il a souligné que certains jeunes formés produisent 50 000 tonnes de poulets par mois depuis le mois d’avril 2022.
En marge de la table ronde nationale sur l’emploi et l’entrepreneuriat, Claude Bochu, représentant de l’Union Européenne au Burundi se réjouit de la mise en place dudit cadre national de coordination et de dialogue entre les acteurs du domaine de l’emploi, car l’entrepreneuriat des jeunes est au cœur des priorités de cette organisation. Selon Bochu, le soutien accorde aux jeunes tient au fait que ces derniers ont le potentiel nécessaire pour créer une nouvelle dynamique génératrice de croissance économique et d’emplois. Selon lui, il faut qu’on songe à la mise en place d’une chambre transversale des jeunes entrepreneurs du Burundi pour gagner le pari.

Le coordinateur du PAEEJ Désiré Manirakiza : «Je suis ravi du fait que le gouvernement pense toujours à la promotion de l’emploi des jeunes».
Le représentant de l’UE au Burundi fait remarquer que c’est pour cette raison que l’UE contribue également à relever les défis en rapport avec l’accès aux compétences techniques et entrepreneuriales adaptées au marché du travail.
Ainsi, un projet d’appui à l’insertion socio-économique des jeunes pour la paix et le développement INKINGI Z’AMAHORO MW’ITERAMBERE a été mis en place. Il est actuellement mis en œuvre par un partenariat entre les autorités, les Ong internationales et nationales avec CONCERN WORLDWIDE comme chef de file pour un montant de 2 millions d’euros.
Bochu conclut que l’UE prépare aussi un programme de soutien à la formation et à l’insertion professionnelle des jeunes. Les premiers contrats seront signés au cours de cette année 2023. Il laisse entendre que ce programme est d’un montant de 12 millions d’euros. «Il vise à soutenir les efforts du gouvernement dans l’amélioration de la qualité de la formation professionnelle en vue de permettre aux jeunes d’améliorer leurs compétences, d’accroître leurs chances d’insertion professionnelle et de prétendre à un emploi», éclaircit-il.
Notons que cette table ronde a été financée par l’UE à travers son programme Dukurire hamwe sous le thème «améliorer les performances des intervenants dans la promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat par la mise en place d’un cadre national de coordination et de dialogue permanent entre les acteurs du domaine, pilier du développement au Burundi».
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