Editorial

Les secteurs primaire et secondaire à l’honneur

L’économie burundaise dépend fortement du secteur agricole qui occupe 90 % de la population. Malheureusement, quoiqu’important, ce secteur n’est pas appuyé financièrement comme il le fallait. Et cela ne date pas d’aujourd’hui.

Bella Sonia Ndamiye, Directrice de publication

La Banque centrale nous apprend que vers les années 1980-1984, avec la politique d’ajustement structurel, l’État, suite aux recommandations des bailleurs de fonds (Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International), a cessé de financer le secteur primaire (agriculture et élevage) et le secteur secondaire (les industries et les autres unités de transformation) alors que ce sont ces derniers qui boostaient la croissance économique du pays.

Les conséquencesde cette mesure sont toujours là jusqu’ aujourd’hui. Les banques et autres établissements  financiers continuent à ne supporter que le secteur tertiaire (le Commerce) au dépend du secteur primaire. Et pour cause, le secteur primaire est très risqué parce que soumis aux aléas climatiques. Ce qui décourage les banques et les institutions de microfinance à financer les projets de ce secteur, sans oublier les opérateurs économiques qui opèrent dans ce secteur qui ont peur de prendre des risques de demande de financement parce que le coût du crédit est élevé (16% de taux d’intérêt en moyenne).

La Banque de la République du Burundi (BRB) veut désormais changer la donne. Il a pris le devant pour voir comment contourner les défis liés au financement des secteurs productifs. Avec l’implication des banques commerciales et des institutions de microfinance dans ce processus de financement des secteurs productifs, il y a moyen de booster l’économie du pays.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

  • éditorial

    Des initiatives à faible portée

    Des initiatives à faible portée

    Malgré les multiples signaux de relance économique, la crise économique perdure. Le pays n’a pas assez de devises pour couvrir ses importations. Par effet de contagion, les produits importés plongent le pays dans une spirale inflationniste. La dépréciation continue du FBu retarde l’impact des réformes macroéconomiques entreprises. L’inflation affiche une tendance baissière depuis le début de l’année. Le taux d’inflation aurait diminué de 5 points passant de 17,2% à 12% entre janvier et avril 2024, selon les données officielles. Cependant, cette baisse n’est pas ressentie chez les consommateurs qui assistent à la flambée des prix des denrées alimentaires.
  • Journal n° 609

  • Dossiers Pédagogiques