Editorial

Les services financiers numériques au service du citoyen

La majorité de la population burundaise n’a pas de compte bancaire. Cependant, des facilités leur ont été offertes par les sociétés de télécommunication pour effectuer l’une ou l’autre transaction. Il suffit d’avoir un compte Ecocash pour les abonnés d’Econet-Léo, lumicash pour les abonnés de Lumitel, Smart Pesa pour les abonnés de Smart … pour envoyer ou recevoir de l’argent.

Mélance Maniragaba, Directeur de publication a.i

Même une compagnie de la sous-région dénommée Mpesa (extension d’une compagnie de téléphonie kenyane) est venue pour donner un coup de pouce à cette population. Celle-ci bénéficie moins ou pas des services des institutions financières.

La population est très fière des opérations de transfert d’argent mobile, car les transactions s’effectuent facilement sans parcourir trop de distances. Egalement, leur argent est protégé comparativement au service archaïque où les transactions s’effectuaient soit main à main ou par des envois courriels avec le risque de se volatiliser. Ce système appelé aussi service financier numérique tend à se développer très rapidement et nécessite des règles d’accompagnement.

Nombreux aussi sont les intermédiaires sur la chaîne d’approvisionnement (les agents, les super agents). Parmi eux, une grande partie est composée de lauréats des universités. Ce qui contribue donc à la réduction du taux chômage qui, apparemment, n’est pas moindre.

L’importance des services financiers numériques ne s’arrêtent pas à ce niveau. Ils interviennent aussi dans le développement du pays via le paiement des impôts et des taxes.

Plus intéressant encore, c’est le rôle de concurrence que ces services jouent vis-à-vis des institutions financières. Carrément, c’est une valeur ajoutée. Aujourd’hui, il est facile de passer plus d’une heure dans une banque, chèque ou bordereau de versement à la main en attendant d’être servi. Cela pour les BIF. En cas de demande des devises, la situation devient un casse-tête. On peut passer plus d’une journée voire deux sans être servi.

Notre souhait est que les services facilitant les transactions soient vulgarisés pour rendre rapide la circulation de la monnaie.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

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    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

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