Le marché est-africain du thé est en turbulence. Les négociants de ce produit aux enchères de Mombasa mettent de côté le thé kenyan jugé trop cher. Ce qui entraîne d’énormes retraits des produits des petits exploitants. C’est une bouffée d’oxygène pour les exportateurs du thé en provenance de l’Ouganda, de la Tanzanie et du Burundi
Les acheteurs de thé ont opté pour des boissons moins chères en provenance de l’Ouganda, de la Tanzanie et du Burundi qui n’ont pas de prix minimum, laissant une large place aux thés de l’Agence de développement du Kenya (KTDA) en raison de leur prix élevé.
Le prix minimum s’applique uniquement au thé de KTDA. Tous les thés des pays de la région sont commercialisés à la vente aux enchères de Mombasa par l’East African Tea Traders Association avant d’être expédiés hors du pays vers les marchés étrangers.

La baisse des cours du thé sur le marché international affecte le secteur théicole au Kenya.
Les cours du thé en chute libre
La demande de thé sur le marché mondial a diminué en raison de la période estivale qui s’annonce dans les principaux pays acheteurs. Ce qui a réduit drastiquement du thé comme boisson réchauffant, obligeant ainsi les commerçants à opter pour des thés moins chers.
« La demande se déplace maintenant vers des thés moins chers. C’est pourquoi les thés et les plantations non kényans se vendent désormais bien par rapport aux thés KTDA », a déclaré Peter Kimanga, directeur de Global Teas.
M. Kimanga a déclaré que la baisse actuelle de la demande de thé et la dépréciation de la monnaie chez les principaux acheteurs tels que le Pakistan et le Soudan ont forcé les acheteurs à opter pour des thés moins chers.
Un prix minimal pour protéger les théiculteurs
Au cours des six dernières semaines, les prix sont restés bas lors de la vente aux enchères, une décision qui devrait continuer à amenuiser les revenus tirés de l’une des principales sources de devises du Kenya.
Pour rappel, le gouvernement kenyan a fixé un prix minimum de 2,43 dollars pour protéger les revenus des agriculteurs. Cette décision a été prise pour réduire les effets des mauvaises performances qui ont fait exploser les coûts de production.
Le Tea Board du Kenya a estimé les bénéfices à 136 milliards de shillings kenyans l’an dernier contre 120 milliards de shillings kenyans enregistrés en 2020. Les revenus se sont améliorés malgré le choc du Covid-19 qui a perturbé les exportations.
Edgar Wabwire
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.