Transport

Les transporteurs internationaux sous le choc des tracasseries administratives

Les activités quotidiennes des transporteurs internationaux sont perturbées par des tracasseries administratives, comme le rapportent les états généraux du transport. Dans notre numéro précédent (618), Burundi Eco a publié les corridors destinés à desservir le pays ainsi que les projets de développement dans ce domaine

La pénurie récurrente du carburant ralenti les voyages internationaux. Ceux-ci sont passés de trois voyages à un voyage par mois.

Melchiade Niyonzima, président de l’Association des Transporteurs Internationaux du Burundi (ATIB) souligne les difficultés rencontrées dans le transport international, notamment les taxes nationales discriminatoires.

Par exemple, explique-t-il, les propriétaires de camions paient chaque mois 100 000 FBu de frais de stationnement, même lorsque leurs camions restent plusieurs mois à l’étranger. En outre, ils doivent s’acquitter de 3 millions de FBu par an au titre de la redevance routière par camion, ainsi que de 50 000 FBu pour les frais d’autorisation de transport. Ces derniers étant exigés uniquement au Burundi.

  1. Niyonzima fait remarquer que les frais de licence de transport (transit goods) s’élèvent à 200 USD par camion, soit 400 USD par camion remorque, contrairement à d’autres pays où ces frais sont pris en charge par les sociétés de transport.

Il déplore également l’absence de régulation des coûts du transport. Les prix sont fixés de gré à gré.

Les taxes régionales, un fardeau pour les transporteurs internationaux
  1. Niyonzima rappelle que selon la loi de la Communauté Est-Africaine (CEA), le péage routier est fixé à 10 USD pour 100 km. Cependant, il déplore que la Tanzanie impose des frais pour les trajets aller-retour. Selon lui, si la réciprocité était appliquée, cette taxe devrait être supprimée.

En plus de ces taxes, M. Niyonzima exprime des inquiétudes quant à la pénurie récurrente du carburant. Celle-ci ralentit les voyages internationaux, les réduisant de trois voyages par mois à un seul. Il souligne également l’impact du manque de devises sur le transport, car les clients doivent importer avec celles-ci.

Le transport routier et maritime à améliorer

M. Niyonzima signale l’absence de contrôle standardisé de la charge au niveau de la CEA. Ce qui endommage les routes. Il regrette également l’absence d’une auto-école pour les chauffeurs de poids lourds. Le défaut de signalisation routière est un facteur qui provoque aux accidents de roulage, surtout impliquant des chauffeurs étrangers dans le pays de transit. Il critique en outre les contrôles injustes appliqués par la police routière étrangère envers les chauffeurs burundais.

M. Niyonzima confirme que sur les 4 grues installées au port de Bujumbura, seules 2 sont fonctionnelles. Ce qui traine le chargement et le déchargement des marchandises et, partant les voyages. Il mentionne également une insuffisance de palettes dans les entrepôts du port de Bujumbura, obligeant à utiliser les bateaux comme entrepôts temporaires. Ce qui occasionne des retards de voyage.

Il note enfin que le principe du « first In, first Out » » (premier entré, premier sorti) n’est pas appliqué au port de Bujumbura. La priorité est accordée aux bateaux étrangers. Il souligne un manque de main-d’œuvre qualifiée, avec l’absence d’écoles pour la certification du personnel, obligeant à recruter de la main-d’œuvre étrangère.

En conclusion, il signale des problèmes de communication entre le personnel navigant et la tour de contrôle, ainsi que le besoin urgent d’une équipe de sauvetage bien formée, équipée d’appareils appropriés.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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