Editorial

L’Etat ou les privés, qui gère mieux ?

Le Burundi s’est résolu à adopter la privatisation de certaines « entreprises publiques » pour assainir la situation économique à l’instar de plusieurs pays

marchés

Bella Sonia NDAMIYE, Rédactrice en chef a.i

africains. La gestion des différents marchés de la ville de Bujumbura semble prendre le chemin inverse. C’est avec la dernière retraite gouvernementale de Gitega et l’instruction du ministère de l’Intérieur de juillet-août 2016 qu’on a demandé à ce que les marchés se trouvant dans la municipalité de Bujumbura soient désormais gérés par la mairie. Ce 31 mars 2017, la mairie a passé à l’étape de mise en pratique de ladite retraite de reprendre la gérance des marchés. Mais ce n’est pas la seule raison.

En effet, les contrats établis entre la mairie et les associations responsables de la gestion au quotidien de ces marchés sont erronés et fantaisistes. Ainsi, les taxes ou recettes versées dans les caisses de la mairie sont symboliques voire insignifiantes comparées à ce qu’elles collectent par jour et par mois dans ces marchés.

D’après la mairie, l’intérêt du changement de gestionnaires des marchés est que les recettes que la mairie va encaisser ne seront plus les 17 millions de FBu par mois que donnait la Société Burundaise des Services(SOBUSE). Elle compte même percevoir le double et même le triple de cette somme pour le seul marché de Ruvumera. Aussi est-on en droit de penser que les caisses de la mairie pourront bien se remplir dès que les autres marchés en cours de réhabilitations seront fonctionnels.

La mise en application de cette décision suscite beaucoup d’interrogation comme : Qui peut bien gérer les marchés ? Est-ce les sociétés privées ou la mairie ? La mairie pourra t- elle alléger le fardeau qui pesait sur les épaules des commerçants en fixant des taxes raisonnables par rapport à celles des sociétés privées ? Nous osons espérer que ces ressources vont renforcer le trésor public et contribuer ainsi au développement économique du pays.

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Bella-Sonia Ndamiye.

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    Sans transparence, pas de confiance

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