Economie

L’impact de la Covid-19 sur l’économie : Une approche pour faire face aux chocs

Partout dans le monde, les gouvernements s’efforcent de prendre diverses mesures pour alléger les contraintes réglementaires pesant sur l’économie suite à la pandémie de la Covid-19. Si tous les secteurs de la vie du pays méritent d’être soutenus, le commerce et l’industrie viennent en avant

Depuis la propagation de la Covid-19 partout dans le monde, avec le confinement des populations et la fermeture des frontières, la rédaction de Burundi Eco  n’a cessé de prévenir sur l’impact  négativement sur l’économie plus spécialement sur le commerce. Il faut signaler que le commerce total représentait 42% du PIB en 2019, avec 33% du PIB pour les importations et 9% du PIB pour les exportations. Les importations du Burundi proviennent principalement d’Europe avec 17% du total des importations, de l’Asie avec 53% dont 15% respectivement d’Arabie saoudite et de Chine, 7% d’Inde et des Émirats arabes unis respectivement et de l’Afrique avec 28% dont 18% venant des pays voisins

Cependant, il s’observe ainsi une disponibilité limitée d’articles importés. Le commerce est exposé à la rareté des marchandises importées, la diminution de la production locale, le confinement des commerçants et des transporteurs, etc.

Le poids de la fiscalité ne facilite pas la tâche

Les opérateurs économiques se lamentent du poids de la fiscalité qui pèse sur eux. L’OBR dans sa quête d’élargir l’assiette fiscale les enfonce plus dans le fossé.

Le Gouvernement a élaboré un plan national de préparation et de riposte contre la COVID-19 de 6 mois qui sera dévoilé au public bientôt.

Le Burundi a récemment renforcé la mobilisation de recettes domestiques, pour combler partiellement la perte d’appuis extérieurs. Les recettes fiscales sont estimées à 16% du PIB en 2019 (contre 11.3% en 2015), portant les recettes totales à 22.3% du PIB. Cette performance a été possible grâce à plusieurs mesures introduites depuis 2016, notamment la hausse des taux de taxation et un plan stratégique de l’OBR sur la période 2018-2022 pour accroitre les recettes collectées. Cette performance va être affectée par le ralentissement économique causé par le COVID-19.  Une baisse importante est attendue dans les revenus fiscaux sur le commerce international ainsi que sur le commerce intérieur. Les taxes sur le commerce intérieur sont particulièrement importantes parce qu’elles représentent près de 60% des recettes fiscales et 50% des recettes totales, lit-on dans une étude Selon une étude évaluative conjointe de la Banque Mondiale, de la Banque Africaine de Développement, du Programme des Nations Unies pour le Développement et l’Unicef.

Des crédits qui risquent de ne pas être remboursés

Pendant la saison sèche, les commerçants disent que c’est la période propice pour vendre les produits sauf qu’avec le temps de la pandémie les clients achètent le plus nécessaires possible. Le peu de marchandises qu’ils peuvent acheter viennent en retard, ce qui fait que les  stocks s’épuisent et le commerce se paralyse. Les grands commerçants, les chefs d’entreprises craignent de pouvoir payer les crédits contractés auprès des banques.

Selon l’étude ci-haut citée, le secteur financier déjà fragilisé par une situation macroéconomique défavorable au cours des cinq dernières années pourrait faire face à une vulnérabilité accrue en raison du ralentissement économique et des difficultés de remboursement de crédits par le secteur privé. La solidité financière et la qualité du portefeuille pourraient rapidement se détériorer si on se réfère à la situation de 2015 qui avait provoqué une grande vulnérabilité de plusieurs secteurs.

Des mesures sont proposées pour riposter

Si cette étude propose des mesures à prendre et des actions à mener dans tous les domaines de la vie du pays, on a ciblé celles qui portent sur le commerce  et les finances. Cette étude propose de garantir des liquidités aux banques et autres institutions financières. Cela en réformant le secteur bancaire et financier pour qu’il supporte mieux l’économie.  Le gouvernement doit adopter des mesures pour alléger la fiscalité et soutenir en liquidités aux entreprises.

Le ministre des Finances Domitien Ndihokubwayo a promis qu’il dévoilera très bientôt son plan de riposte contre la covid-19 au public. Un  plan  préparé par le Gouvernement  qui selon l’étude a été initialement budgétisé à US$ 28.5 millions. Toutefois, ce montant est en train d’être revisé à la hausse et aurait même doublé. Le Gouvernement est à la recherche de financements auprès des partenaires au développement. On sait déjà que 5 millions de dollars proviendront de la Banque Mondiale.

Il faut rappeler également que le Fonds Monétaire International a déjà allégé la dette du Burundi d’une somme de 7,6 millions USD pour lui permettre de mieux riposter contre les catastrophes.

A propos de l'auteur

Dona Fabiola Ruzagiriza.

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éditorial

Sans transparence, pas de confiance

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Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

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