Société

Lutte contre les VSBGs : L’approche psychosociale communautaire plus efficace

Les organisations qui militent pour la lutte contre les VSBGs affirment que l’approche psychosociale communautaire (APC) est  très efficace. C’est pour cette raison qu’elles demandent qu’elle soit institutionnalisée pour combattre les VSBGs avec énergie

Fidélité Mfurayimana, psychologue au sein de l’association Nturengaho : « L’approche psychosociale communautaire (APC) est efficace dans la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre (VSBGs) ».

    

L’approche psychosociale communautaire (APC) est efficace dans la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre (VSBGs), indique  Fidélité Mfurayimana, psychologue au sein  de l’association Nturengaho  lundi le 28 novembre 2022 dans le cadre des seize jours d’activisme contre les VSBGs.  

Auparavant, on s’occupait seulement de la victime, laisse entendre Mfurayimana.  Pourtant, on a constaté que la victime ne guérit pas définitivement.  Elle retombe dans une rechute puisqu’ il y a d’autres  membres de sa famille qui ont été affectés. Ce sont à titre illustratif son mari, ses enfants, ses amis, etc.  C’est pour cela qu’on a jugé bon de mettre en place l’APC. 

Avec cette nouvelle approche,  elle indique que toute cette catégorie de gens est prise en compte. «Nous permettons à la communauté de s’asseoir ensemble pour trouver des solutions aux problèmes auxquels elle est confrontée», précise-t-elle.   Selon elle, les résultats sont satisfaisants. Les blessures de la vie sont traitées et guéries. 

Pourtant, Mfurayimana s’inquiète du fait que les partenaires qui opèrent dans la lutte contre les VSBGs ne parviennent pas à couvrir tout le territoire suite aux moyens financiers limités.  Elle demande que cette approche soit institutionnalisée pour combattre avec énergie et efficacité le fléau des VSBGs, car il est une réalité au Burundi. 

Centre Seruka : les mineurs plus exposés aux VSBGs

Selon Josiane Kamariza, psychologue au centre Seruka,  on accueille autour de 120 cas de VSBG par mois à ce centre. Et, sur ces derniers, 80% sont des mineurs. Le même centre a déjà  créé 90 groupements communautaires  constitués de 1810 personnes dont 720 hommes et 1090 femmes qui s’occupent des VSBGs dans  les sites situés à Bukeye, à Muramvya, à Cibitoke et à Mabayi.  

Joseph Mujiji abonde dans le même sens. Il affirme que l’APC est une bonne  approche pour combattre les VSBGs, car on prend  en même temps en charge la victime, les membres de sa famille, ses amis et ses voisins.  Et l’approche fait intervenir la communauté.  «L’auteur est sanctionné par  la communauté. Ce qui est  une bonne chose», confie- t- il.  A titre d’exemple, on  refuse de partager un verre avec  l’auteur, renchérit-il.   Mujiji  explique que cela est fait pour l’humilier et pour lui montrer qu’il a commis une faute grave. 

Dominique Nsabimana,  un autre psychologue ajoute que la mise en œuvre de l’APC pourra réduire les cas de suicide chez les hommes qui est devenu monnaie courante dans certaines provinces comme Kayanza. Selon lui, on s’est concentré beaucoup plus sur la protection des femmes et des filles. Et les hommes se sont sentis oubliés. Et c’est pour cela qu’ils préfèrent se suicider.  

Notons que l’APC est une approche conçue pour la communauté et par la communauté.

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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