Editorial

Mairie de Bujumbura : à quoi sert la redevance ?

Beaucoup de projets dans le domaine des infrastructures sont en train d’être réalisés  et d’autres sont déjà terminés en mairie de Bujumbura (capitale économique). Citons à titre illustratif la réhabilitation du rond-point des Nations Unies dont les travaux sont exécutés par « Groupe entreprise d’ingénierie et de service et entreprise Kazoza » (Groupe EIS-EKA). Un autre exemple typique est le bouchage des nids de poule au boulevard Général Adolphe Nshimirimana situé au nord de la capitale. Sous un soleil de plomb avec des moyens apparemment rudimentaires, les membres de l’Association des Transporteurs du Burundi (ATRABU) s’activent ardemment à le faire.

Mélance Maniragaba, Directeur de publication a.i

Les exemples d’amélioration de la vie dans la capitale économique sont nombreux et à encourager. D’ailleurs, on allait reprocher à la Mairie de ne rien faire pour rendre la vie meilleure en ville. Ce qui amènerait à se poser cette question : à quoi sert la redevance ? Pourtant, certaines obligations s’imposent.  C’est notamment la redevance  qui est la taxe due en contrepartie de l’utilisation d’un service public.

Finalement, la Mairie de Bujumbura ne sombre pas dans l’opacité qui caractérise la gestion des affaires nationales. Au niveau des infrastructures, il construit un luxueux hôtel de ville, une passerelle à la jonction du boulevard de l’Uprona et de l’avenue de la Mission …Ce qui est encore à encourager.

Toutefois, cela n’empêche pas de rester sur sa soif. Ce qui motive tout cela est seulement l’usage des recettes collectées à travers le paiement de l’impôt foncier et  le paiement du stationnement  des véhicules faisant le transport rémunéré. Pour ne citer que ceux-ci ! Nous ne sommes pas au courant des sommes exorbitantes déjà collectées. Ce qui inquiète c’est que jusqu’à maintenant le budget de la Mairie de Bujumbura ne serait inscrit nulle part pour être rendu public. Difficile donc de demander des comptes à la Mairie.

En effet, comme pas mal d’obligations existent et que leur liste est longue, la Mairie doit rester dans la bonne voie voire accélérer l’initiation des projets de développement.

Le public devrait veiller également à la bonne gestion de la chose publique. Il a le devoir de demander des comptes à la Mairie sur l’usage de la redevance, car il en a le droit. La dilapidation des biens publics n’a plus raison d’être.

Ensemble, évitons les dépenses ostentatoires pour garder le trésor public intact.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.


  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

  • Dossiers Pédagogiques