L’ activité commerciale est en berne dans les marchés réhabilités de Jabe et de Ngagara . Le taux d’occupation des stands reste encore faible. Coup d’œil sur les raisons de cette situation dans ce numéro
Burundi Eco a effectué une descente au marché réhabilité de Jabe. A l’intérieur de ce marché, la plupart des stands sont cadenassés. Les commerçants rencontrés à ce marché font savoir que les activités commerciales vont de mal en pis. Lorsqu’on a demandé aux commerçants de vider les lieux pour réhabiliter ce marché, ils ont immédiatement cherché là où ils peuvent s’installer. Actuellement, ils indiquent qu’ils ne peuvent pas retourner au marché de Jabe, car ils ont déjà maîtrisé leur clientèle là où ils sont. «Certains se sont installés dans les marchés de Bujumbura City Market et Ruvumera. D’autres se sont casés dans d’autres marchés», renchérissent-ils.

Les commerçants peinent à trouver les clients. Par conséquent, certains mettent la clé sous la porte
De plus, ils font remarquer que les nouveaux commerçants qui ont occupé ce marché ont eu du mal à trouver les clients. Ces derniers viennent à compte- gouttes et les commerçants travaillent à perte. Selon ces commerçants, cette situation a fait chuter le prix payé pour louer les stands. A titre d’exemple, celui à qui on payait 100 000 FBu par mois est payé actuellement entre 30 000 FBu et 50 000 FBu. « Il y a 5 mois que J’ai acheté un stand à 3 millions de FBu au marché de Jabe. Jusqu’aujourd’hui, je n’ai pas encore trouvé un locataire», indique Claude Sakobiga habitant la zone Bwiza. Il regrette d’avoir acheté ce stand à un tel montant. «Si j’avais su, j’aurais acheté une parcelle», regrette-t-il. Dans ce marché, les commerçants ont tendance à occuper les stands situés à la périphérie, là où ils espèrent trouver des clients.
Les commerçants ont peur de tomber en faillite
Burundi Eco a ensuite visité le marché Ngagara. Et de constater que la majorité des stands sont encore inoccupés. A l’intérieur de ce marché, il s’observe très peu de commerçants. De plus, il a été constaté qu’il y a une partie qui s’est métamorphosée en dépotoir des déchets solides. Ceux d’entre eux qui se sont entretenus avec Burundi Eco font savoir que très peu de clients fréquentent ce marché. Pour cela, les commerçants ont peur de louer ces stands pour ne pas tomber en faillite. Ils précisent qu’ils vont eux aussi le quitter, car il n’y a pas de clients. Le fait que ce marché soit entouré par les marchés de Kinama, de Kamenge et de Ngagara II dénommé COTEBU est la cause majeure de ce manque criant de clients, expliquent-ils.
Six marchés ont été réhabilités. Ce sont entre autres les marchés de Kanyosha, de Musaga, de Kinindo, de Jabe, de Ngagara et de Kinama. On a aussi construit le marché de Ruziba sous financement de l’Union Européenne. Notons que le marché de Kanyosha n’est pas encore rouvert.
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