Dans le cadre du suivi sur terrain des activités des partenaires mettant en œuvre la composante d’intervention d’urgence contingente (CERC), la Banque mondiale et l’Unité de Gestion du Projet (UGP), conjointement avec la représentation de la FAO et celle du PAM ont organisé une visite de terrain le 12 février 2024 dans la commune de Ngozi en province de Ngozi. La Banque mondiale, l’Unité de Gestion du Projet et les partenaires de mise en œuvre ont procédé à la distribution des fertilisants aux victimes des effets du changement climatique de la province de Ngozi. Chaque ménage ciblé a bénéficié d’un sac de 50 kg de fertilisants de type DAP et de 12,5 kg de fertilisants de type KCL.

Au total, 50 000 ménages, soit près de 250 000 personnes vont bénéficier de cet appui (Photo : Akeza)
Selon le gouverneur de la province de Ngozi Monsieur Désiré Minani, 6000 ménages vont bénéficier de cet appui dans sa province.
Pour sa part, la Représentante résidente de la Banque mondiale au Burundi a indiqué que cet appui sera accordé aux ménages victimes des effets du changement climatique de six provinces à savoir Bubanza, Cibitoke, Bujumbura, Ngozi, Kirundo et Rumonge. Au total, 50 000 ménages, soit près de 250 000 personnes vont bénéficier de cet appui.
Madame Hawa Cissé Wague a précisé que les bénéficiaires recevront des fertilisants et des semences sélectionnées. En plus, chaque ménage recevra en trois tranches un montant de 194 000 Bif, qui équivaut à 582 000 Bif.
La première tranche a déjà été octroyée aux bénéficiaires de la province Ngozi au début de la saison culturale 2024 A. La deuxième tranche sera octroyée au début de la saison culturale 2024 B et la troisième tranche sera libérée au début de la saison culturale 2024 C, a dit la Représentante résidente de la Banque mondiale

Chaque ménage ciblé a bénéficié d’un sac de 50 kg de fertilisants de type DAP et de 12,5 kg de fertilisants de type KCL.(Photo : Akeza)
L’objectif de cet appui est de permettre aux victimes des effets du changement climatique de s’atteler à leurs activités quotidiennes pour augmenter la production agricole.
La Représentante résidente de la Banque Mondiale s’est réjoui du fait que les activités vont bon train : « Les bénéficiaires sont en train de bien utiliser l’appui qu’ils ont reçu. Ils pratiquent l’agriculture et l’élevage et envoient leurs enfants à l’école », a-t-elle noté.
L’appui a été débloqué sur demande du gouvernement du Burundi qui estimait que les habitants de certaines provinces ont été très touchés par les effets du changement climatique.
Le gouvernement ravi
Le secrétaire permanent au ministère en charge de la solidarité nationale Monsieur Pontien Hatungimana se réjouit de cet appui et demande aux bénéficiaires de le fructifier afin de sortir de leur vulnérabilité. Selon lui, les fertilisants et les semences sélectionnées ne sont pas à vendre pour trouver de l’argent afin de s’acheter d’autres produits, mais ils sont destinés à l’agriculture pour booster la production.
Les bénéficiaires s’en réjouissent

Hawa Cissé Wague, représentante résidente de la Banque Mondiale au Burundiꓽ : « cet appui sera accordé aux ménages victimes des effets du changement climatique de six provinces qui sont entre autres Bubanza, Cibitoke, Bujumbura, Ngozi, Kirundo et Rumonge».(Photo : Akeza)
Dans leur entretien avec la Représentante résidente de la Banque Mondiale les bénéficiaires remercient vivement le gouvernement et ses partenaires pour leur soutien en leur accordant des intrants agricoles et des semences sélectionnées pour combattre l’insécurité alimentaire et la malnutrition qui les frappent.
« Grâce au montant de 194 000 Bif qu’on m’a octroyé, j’ai déjà cultivé des légumes. De plus, j’ai acheté un porcin pour pratiquer l’élevage », fait remarquer Joséphine Nyandwi, une des bénéficiaires de cet appui. Elle indique qu’avec l’élevage des porcins, elle aura du fumier complémentaire pour fertiliser son champ.
Un autre bénéficiaire du nom de Pascal Bukuru abonde dans le même sens. « Je ne doute pas que ma récolte sera bonne, car j’ai tout le nécessaire pour semer à temps », explique-t-il. La plupart des ménages enregistrent des retards dans le semis suite au manque de moyens financiers a-t-il noté.
Cela rentre dans le cadre de la composante d’intervention d’urgence dudit projet en cas de catastrophes naturelles.
Michel Nyabenda, coordonnateur du projet MERANKABANDI II, un projet du gouvernement financé par la Banque Mondiale à hauteur de 150 millions USD fait savoir que cela rentre dans le cadre de la réponse d’urgence à l’insécurité alimentaire due aux crises climatiques et économiques comme s’est inscrit dans la composante d’intervention d’urgence en cas de catastrophes naturelles.
Un montant de 35 millions USD destiné à la réponse d’urgence à l’insécurité alimentaire due aux crises climatiques et économiques a été offert par la Banque Mondiale via le projet MERANKABANDI II. Selon Monsieur Nyabenda, c’est la première fois que cette composante est mise en œuvre.
Auparavant, le projet MERANKABANDI faisait des transferts monétaires accompagnés des mesures complémentaires pour permettre aux bénéficiaires de fructifier les acquis dudit projet.
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