Face à la propagation du coronavirus, les mesures de confinement se sont multipliées et plusieurs nations dont le Burundi ont décidé de fermer les frontières. Les agences de voyage actualisent ainsi quasiment en temps réel leurs mesures de report et d’annulation. Leurs activités sont prises à l’étau. Le point dans les lignes suivantes
Dans le cadre de la prévention et de la réduction des risques de contamination et de propagation du Covid-19, plusieurs pays ont pris les mesures qui s’imposent dont l’annulation des vols. Au Burundi, la décision est tombée le 20 mars 2020. Le ministère de la Sécurité Publique et de la Gestion des Catastrophes annonce la suspension de tous les vols aller-retour sur l’aéroport international Melchior Ndadaye pendant 7 jours. Seuls les vols cargo, les vols ambulances, les vols pour actions humanitaires et les vols diplomatiques sont épargnés par la mesure. Cette dernière sera prorogée en premier lieu de sept jours encore et ensuite de 14 jours deux fois consécutifs. La situation actuelle est que jusqu’au 02 mai 2020, les vols sont suspendus. Cette situation amène à penser au sort des agences de voyage qui fonctionnent quand le transport aérien va bon train.
Que fait une agence de voyage ?
Traditionnellement, l’agence de voyage sert d’intermédiaire entre, d’une part, les créateurs de voyage que sont les compagnies aériennes et les tour-opérateurs et, d’autre part, la clientèle candidate au voyage. L’agence de voyage se présente sous forme de point de vente (ou guichet) qui peut être unique ou subdivisé en succursales disséminées sur tout le territoire selon son importance et sa politique commerciale.

La crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus frappe de plein fouet les agences de voyage.
Le rôle de l’agence de voyage ne se limite pas à la vente des prestations. Elle apporte aussi une plus-value grâce à un contact direct avec le touriste, incluant une mission d’information et une fonction de conseil ayant trait aux conditions du voyage et aux précautions à prendre (validité du passeport, nécessité d’un visa, permis de conduire le cas échéant). D’une manière générale, l’agence de voyage se charge de la résolution des problèmes susceptibles de naître de la particularité de chaque voyage et des impératifs propres à chaque type de clientèle.
Les agences de voyages tirent une sonnette d’alarme
Depuis le début du mois de février, les professionnels du voyage font face à une baisse significative de leurs activités. Avec la crise du coronavirus, les réservations de voyages et de déplacements professionnels sont à l’arrêt. Les responsables des agences de voyages avec qui Burundi Eco s’est entretenu affirment que les plus solides parmi eux pourraient tenir à peine quelques mois. Jusqu’à présent, il est difficile d’évaluer les pertes, mais beaucoup d’entre eux sont pessimistes. « Si la situation ne change pas, le personnel risque d’être réduit, ou pire encore, les agences de voyage risquent de disparaître », dit un responsable d’une agence de voyage.
Menacés par la propagation du coronavirus, les agences de voyage demandent à l’Etat un moratoire sur le paiement des impôts et taxes pendant cette période de crise.
Pas seulement les agences de voyage, la SOBUGEA serait aussi touchée
Même si la suspension ne concerne pas les vols cargo, la situation du commerce mondial ne laisse pas la Société Burundaise de Gestion des Entrepôts et d’Assistance des Avions en Escale (SOBUGEA) indifférente. Les impôts et taxes réglementaires que versait la SOBUGEA au trésor public pourraient considérablement diminuer. Les recettes sont générées généralement par les frets, car la TVA est collectée sur chaque fret. Pour rappel, en 2018, la SOBUGEA a fait entrer dans les caisses de l’Etat une somme de 1 milliard 963 millions 945 mille 35 FBu.
Une grande partie des pays africains ont fermé leurs aéroports, contraignant les compagnies aériennes à annuler les vols interafricains et vers les autres continents. On estime que le coronavirus cloue au sol 95 % des compagnies aériennes africaines.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.