Santé

Mesures barrières contre la Covid-19 : Quid de leur respect ?

Malgré pas mal de mesures barrières mises en place pour lutter contre la Covid-19, leur respect laisse à désirer. Dans certains lieux publics, la rigueur n’est pas au rendez-vous. Certaines mesures sont respectées, d’autres non. Thadée Ndikumana, ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida appelle tout Burundais au changement de mentalité et à plus de responsabilité   

Le respect des mesures barrières contre la pandémie de Covid-19 pose toujours problème au Burundi. Pas mal de mesures pour lutter contre ce fléau ont été mis en place par le ministère ayant la santé dans ses attributions. Entre autres le lavage régulier des mains à l’eau propre et au savon, éviter de se saluer en se serrant les mains ou en s’embrassant, le respect de la distanciation physique et le port des masques dans les lieux publics. Cependant, ces mesures barrières sont respectées différemment d’un lieu public à un autre.

Dans certains lieux publics, le respect des mesures barrières contre la Covid-19 laisse à désirer.

Encore un long chemin à faire

Dans certains lieux publics comme les marchés et les églises, le respect des mesures barrières contre la Covid-19 laisse à désirer. Au marché de Ruvumera, à toutes ses entrées se trouvent des bidons munis de robinets pour permettre à ceux qui fréquentent ce marché de laver leurs mains avant d’entrer. Malheureusement, peu sont ceux qui se donnent la peine de se laver les mains. Dans des bousculades intenses, le port des masques dans ce marché est facultatif, et est respecté par très peu de gens.

Il en est de même au marché communément appelé Cotebu. A ce marché, beaucoup passent comme s’ils ignoraient la présence des bidons avec des robinets mis à chaque entrée pour se laver les mains. A l’ancien marché central, à chaque parking, il y a un dispositif de lavage des mains avant d’entrer dans les bus. Là aussi, le lavage des mains n’est plus obligatoire. Pourtant, chacun doit vérifier s’il a un masque sur lui, car son port est souvent contrôlé par les policiers sur certains axes.

Certaines mesures respectées, d’autres non

A Bujumbura city Market (BMC) communément appelé chez Sion, pour ce qui est du lavage des mains, la rigueur est au rendez-vous. Des agents de ce marché, en tabliers, se pointent près des robinets bien aménagés pour se rassurer que personne n’entre dans ce marché sans se laver les mains. Ceux qui le fréquentent régulièrement n’attendent même pas qu’on le leur rappelle. Sur ce sujet, BCM est un bon élève et un bon exemple à suivre. Malheureusement, le port des masques et la distanciation physique importe peu.

Malgré l’instauration des mesures barrières contre la Covid-19 dans différentes églises de la capitale économique, leur respect pose problème. Dans la plupart des cas, ces mesures sont respectées alors que dans d’autres cas, elles sont presque oubliées. Certains se lavent les mains avant d’entrer dans les églises, mais ne respectent pas la distanciation physique, ne portent pas de masque ou n’hésitent pas à se saluer en se serrant les mains. Dans certaines églises, on a pris une décision de multiplier le nombre de cultes pour désengorger les lieux de culte. « Chez nous à l’église, nous avions un seul culte. Actuellement, nous en avons deux. Malheureusement, nous nous retrouvons tous réunis dans un même culte. Celle dont l’horaire nous arrange », nous fait savoir un adepte d’une église protestante du Sud de la capitale économique.

D’après le pr Jean Bosco Ndayishimiye, les Burundais devraient changer de mentalité et ne pas attendre qu’il soit trop tard pour se prévenir contre la Covid-19. Pour lui, chacun devrait prendre conscience que le respect des mesures barrières contre la covid-19 est pour son propre bien et ne pas attendre qu’on inflige des amendes aux récalcitrants pour respecter les mesures barrières contre la Covid-19. Il appelle tous les burundais, surtout les intellectuels à ne pas mettre de la philosophie dans le respect des mesures barrières et de se faire dépister dès qu’ils ont les premiers signes.   

Dans une synergie des médias tenu ce vendredi 1 er octobre 2021, Thadée Ndikumana, ministre ayant la santé dans ses attributions a fait savoir que si les mesures barrières contre la Covid-19 avaient été respectées, cette pandémie n’aurait pas la même ampleur qu’aujourd’hui. Selon lui, n’avoir pas peur de contaminer ses semblables relève de la pure méchanceté. Pour ce qui est de l’automédication, il a fait savoir que cela ne fait qu’empirer l’état sanitaire du patient. D’ailleurs, rien n’explique comment on peut se soigner sans toutefois être sûr qu’on est malade alors que le dépistage est gratuit. Il a appelé tous les Burundais à faire tout le possible pour respecter les mesures barrières d’une façon responsable.

Mots-clés :
A propos de l'auteur

Florence Inyabuntu.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Sans transparence, pas de confiance

Sans transparence, pas de confiance

Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 657

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook


  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

  • Dossiers Pédagogiques