Editorial

Mettre de l’ordre dans les services financiers numériques

La finance numérique recèle un immense potentiel du point de vue de l’inclusion financière et de l’accès aux services de base sachant que près de 50 % des personnes vivant dans les pays en développement possèdent un téléphone portable.

Bella Sonia Ndamiye, Rédactrice en chef a.i

Au Burundi, les services financiers numériques, notamment le transfert d’argent par téléphonie mobile, connaissent aujourd’hui une croissance rapide. Cela a permis d’accroître l’accès aux services financiers, surtout pour la population rurale à faibles revenus. Le recours aux transactions financières sur mobile contribue directement à générer de nombreux effets multiplicateurs. Ce qui crée une valeur ajoutée qui peut être utilisée dans des activités productives comme le financement des entreprises. L’argent numérique permet ainsi aux simples citoyens de contribuer à la construction de leur pays, mais aussi assure à ce dernier une bonne santé macroéconomique.
Les statistiques montrent que les compagnies de téléphonie mobile accaparent plus de 11 milliards de FBu de transactions locales, soit plus de 98 % des transactions numériques totales.

La réglementation de ce secteur s’avère plus que nécessaire pour mettre en place un cadre de supervision adéquat. Les compagnies de télécommunication qui veulent fournir des services financiers numériques sont obligées de créer des filiales agréées par la BRB comme établissements de paiement.

La Banque centrale doit jouer un rôle essentiel dans le renforcement de l’inclusion financière afin de fournir toute une gamme de services financiers, notamment les services bancaires, d’assurance et de transfert de fonds, même dans les coins les plus reculés du pays.

Les innovations dans les technologies de paiement électronique avec des systèmes de paiement par mobile et de prépaiement transforment véritablement la vie de ceux qui en bénéficient tant sur le plan de la sécurité, de l’autonomie que sur celui de l’insertion. D’où la nécessité d’un étroit partenariat public-privé pour parvenir à lever les obstacles de coût, de distance et de réglementation.

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

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  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

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