Transport

Municipalité de Bujumbura : La mobilité pose problème dans les nouveaux quartiers

La mobilité dans les nouveaux quartiers de la ville de Bujumbura comme Gahahe, Gasekebuye, Nyabugete, Gihosha rural, etc. est un chemin de croix. Inexistence de bus de transport en commun propres à ces quartiers oblige les habitants à faire des kilomètres et des kilomètres pour prendre le bus dans les quartiers avoisinants. Ils demandent qu’il y ait des bus de transport en commun desservant ces quartiers comme ça se fait dans d’autres quartiers

Avec l’extension de la ville de Bujumbura, certains quartiers sont très éloignés du centre-ville de Bujumbura où sont concentrés la plupart des activités économiques. Le déplacement dans les quartiers nouvellement crées comme Gahahe, Gasekebuye, Nyabugete, Gihosha rural, etc. est un chemin de croix pour leurs habitants. Le manque de bus de transport en commun propres à leurs quartiers les obligent de faire des kilomètres et des kilomètres pour prendre le bus dans les quartiers avoisinants.

Le déplacement dans les quartiers nouvellement crées comme Gahahe, Gasekebuye, Nyabugete, Gihosha rural, etc. est un chemin de croix pour leurs habitants.

Eliane Niyomukiza habite le quartier Gahahe en Mairie de Bujumbura. Elle travaille dans une pharmacie au centre-ville. Elle doit faire plus d’un kilomètre et demi à pied pour rejoindre la Route Nationale numéro 9 où elle va prendre les bus de carama « Cela me met dans l’obligation de me lever à 5h du matin chaque jour. Mais de toutes les façons, je ne peux pas arriver au travail avant 8h. Mes enfants ne me voient que le week end », déplore-t-elle.

Pour cette maman de deux enfants, le calvaire qu’elle vit se remarque surtout le soir en rentrant à la maison. En plus de la fatigue accumulée depuis très tôt le matin, elle doit se rendre au parking du centre-ville le soir pour prendre le bus qui va le retourner à la maison. Avec la lenteur des bus, elle arrive souvent au terminus des bus de Carama aux environs de 20h.Elle refait les 30 minutes du trajet terminus-Gahahe. Ce tronçon qu’elle parcourt seule dans l’obscurité s’avère dangereux.

Comme l’a témoigné un chauffeur de bus de Carama, le mauvais état des routes du quartier Gahahe et l’insuffisance des clients font que les propriétaires des bus se réticent à y envoyer des bus de transport en commun. « On ne peut même pas se hasarder à aller à Gahahe. Non seulement il n’y a pas beaucoup de clients, mais il y a un risque de dépenser trop de carburant et de retourner sans clients. Sans oublier de l’amortissement des bus due à l’impraticabilité des routes de ce quartier » déplore-t-il.

Le cliché est le même pour Gasekebuye

La situation est identique pour les habitants de Gasekebuye.  Anitha Nishimwe témoigne faire plus de 2km chaque jour pour arriver au croisement de la Route National numéro 7 et de l’avenue Gasekebuye, communément appelé « kuri kiosque » pour prendre un bus en provenance de Musaga. « Je ne me hasarde pas à effectuer ce trajet à pied. Je suis obligé de payer chaque jour une moto entre 700 FBu et 1000 FBu haque jour, pour aller prendre un bus pour le centre-ville. Les déplacements me coûtent plus de 40000 FBu chaque mois ».se lamente-t-elle.

Comme le précise le dénommé Issa, un chauffeur des bus de Musaga, la plupart des ménages de ce quartier possèdent leurs propres véhicules. Ce qui fait qu’il n’y a pas une clientèle nécessitant un bus. « Investir dans les bus qui desserviraient le quartier de Gasekebuye reviendrait à travailler à perte. Il n’y a pas de mouvement. Il y a un investisseur qui y avait envoyer un bus, mais après avoir remarqué qu’il travaillait à perte, et il a mis fin à ce business », précise-t-il.

Les autres moyens de transport en profitent

Un conducteur d’un tuk-tuk rencontré nous a fait savoir que la fixation des prix pour ces quartiers prend en compte le temps qu’on met pour boucler le trajet, la praticabilité des routes, mais aussi la clientèle qu’ils embarquent au retour.

Les habitants de ces localités demandent qu’il y ait des bus de transport en commun qui desservent leurs quartiers, à l’instar d’autres quartiers de la ville de Bujumbura.

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Florence Inyabuntu.

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