Transport

Nouveaux bus : quelle est la plus value ?

Plus de 20 nouveaux  bus  d’une capacité de transport de 60 à 100 personnes font le transport en commun dans la mairie de Bujumbura. Ils s’ajoutent à plus de 500 bus d’une capacité de transport d’entre 18 et 35 personnes. Bien que les files d’attente continuent à s’observer, les passagers et les transporteurs reconnaissent l’existence d’une plus value. Toutefois, ils dénoncent l’état des infrastructures qui causent le problème de circulation routière. Le ministère des Transports veut relever ce défi

« Les nouveaux bus constituaient une lueur d’espoir. On pensait que les problèmes de retard au travail seraient résolus. Finalement nous sommes désillusionnés », explique A.N, habitante de Kanyosha, au Sud de Bujumbura. Elle fait remarquer que pour le moment on manque rarement de bus. La grande problématique reste les embouteillages.

« Arrivés dans la commune Muha plus précisément à l’endroit communément appelé au «Kiosque Sangwe», nous sommes obligés de dévier de la route principale et de passer dans le quartier. Cela pour essayer de contourner l’embouteillage. Puis nous retournons encore une fois dans la route principale à l’endroit appelé Bicor pour subir les mêmes tracasseries des embouteillages », précise A.N.

L’importation des véhicules main droite de plus de 30 places est toujours exonérée des droits de douane et taxes

Selon Léonidas Ntimpa, habitant à Carama au Nord de Bujumbura, ce n’est un secret pour personne, les nouveaux bus nous rendent service. « Bien que nous arrivions souvent en retard au travail suite aux embouteillages causés par le mauvais état des routes et le manque de stationnement pour ces gros bus, au moins il n’y a pas de carence de bus », se réjouit-il.

L’évidence des files d’attente aux heures de pointe

Pour Charles Ntirampeba, secrétaire général de l’Association des Transporteurs du Burundi (ATRABU), les files d’attente et les embouteillages ne manqueront pas aux heures de pointe. Les routes sont étroites et les bus restent insuffisants pour satisfaire un grand nombre de personnes qui rentrent au même moment.

Cependant, il loue les nouveaux investissements dans le secteur du transport. Il déplore que l’état (vétusté et étroitesse) des routes ne facilite pas le transport. Ce qui occasionne des retards et des embouteillages. De plus, martèle M.Ntirampeba, les nouveaux bus sont de grande taille. Leur stationnement reste un grand défi. Il y a donc nécessité de construire des arrêts bus, des gares routières et des terminus.

« Par ailleurs, dans d’autres pays, la police de roulage essaie de prioriser le transport en commun en lui attribuant des voies, surtout pendant les heures de pointe. Les véhicules des particuliers sont obligés de contourner. Ce qui peut se faire dans notre pays », informe-t-il. Et de rappeler que la capitale économique continue à s’agrandir. Ce qui devrait être accompagné par des innovations en matière d’urbanisation et, partant, en matière d’amélioration des infrastructures routières.

Le ministère ne croise pas les bras

Consolateur Nitunga se réjouit que depuis que le gouvernement a incité les opérateurs économiques à investir dans le domaine du transport, ceux-ci ont répondu positivement à l’appel.

Maintenant, annonce-t-il, la société Memento Transport a amené 18 bus d’une grande capacité de transport et la  société Service et Visite Technique au Burundi (SEVITEB) a déjà importé 6 bus d’une grande capacité de transport. Et de renchérir : « Pour le moment, les passagers peuvent circuler de 5 heures du matin à 22 heures 30 minutes ».

Cependant, il reconnait que l’état des infrastructures routières n’est pas bon comme on le souhaite. « Par ailleurs, ces infrastructures ne sont même pas suffisantes », précise M.Nitunga. A cela, il rassure que le ministère est en train de fournir des efforts quitte à ce que la réhabilitation et la construction de ces infrastructures figurent dans le budget. Celles-ci restent une réalité dans le plan d’action du ministère comme le stipule le directeur général des Transports.

« Egalement, nous avons tenu une réunion ce mercredi 18 septembre 2019 avec ceux qui œuvrent dans le secteur du transport. L’objectif était de leur demander de contribuer à la construction et la réhabilitation des infrastructures routières. La société Memento Transport a promis par exemple d’ériger deux arrêts bus. Nous sommes en train de voir comment lui accorder la permission de le faire conformément aux normes de nos techniciens et à la législation », dit-il.

Pour ce qui est de la priorisation du transport en commun en lui octroyant des voies pendant les heures de pointe, M.Nitunga précise que la faisabilité n’est pas possible. Toutefois, il tranquillise que le ministère va tout faire pour faire face aux embouteillages constatés pendant les heures de pointe.

Il invite les autres opérateurs économiques à investir dans le domaine du transport. Celui-ci est, d’après toujours lui, ouvert, rentable et vert (parce que les vieux bus restent dominants). Et d’ajouter: « L’importation des véhicules main droite de plus de 30 places est toujours exonérée des droits de douane et taxes ».

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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