Alors que la numérisation du contrôle technique et octroi des permis de transport dont il est question ici constitue un plus dans la sécurisation de la circulation routière, sa décentralisation tarde à porter des fruits. Les transporteurs de l’intérieur du pays doivent toujours se rendre à Bujumbura pour le contrôle technique
La chasse aux manœuvres dilatoires qui a été ouverte à l’OTRACO le 11 février 2020, lors d’un projet de modernisation des services de contrôle technique et d’octroi des permis de transport initié par la société indienne « GST » en sigle, laisse à désirer surtout pour les transporteurs. Selon Emile Bizimungu qui utilise un véhicule de transport, le contrôle technique numérisé ne devrait pas rester coincé dans la capitale économique Bujumbura. Or, le contrôle technique des voitures automobiles est obligatoire pour pouvoir circuler sur une route ouverte à la circulation publique. Il permet d’identifier les défaillances susceptibles de porter atteinte à la sécurité des usagers de la route et à l’environnement.

Le contrôle technique numérisé, un examen effectué sans démontage des organes essentiels du véhicule.
Emile Bizimungu ajoute également que ce contrôle qui est réalisé dans des centres et par des contrôleurs techniques agréés par les instances habiletées n’est pas à la portée de tous les transporteurs. Il indique que les raisons à cela sont multiples à savoir : l’absence des centres de contrôle technique numérisé à l’intérieur du pays. Même son de cloche pour Mélanie Habarugira qui utilise sa voiturede promenade à Bujumbura. Elle a fait savoir que certains transporteurs préfèrent donner quelques sommes d’argent à ceux qui y travaillent pour fuir les sanctions de l’OTRACO et les frais qui leur sont imposées en cas d’irrégularité de leurs voitures. La périodicité et le contenu de ce contrôle dépendent du type de véhicule.
Quid de la décentralisation du contrôle technique des véhicules ?
Il est certain que le transport est un moteur crucial du développement économique et social. Ce qui implique qu’il offre des opportunités de déplacement aux pauvres et contribue aux gains de compétitivité des pays. L’infrastructure de transport permet l’accès aux emplois, à l’éducation et aux services de santé, la livraison des produits et des services dans le monde ainsi que les interactions entre individus et la production de savoirs et de solutions qui créent de la croissance à long terme. Cependant, si la décentralisation dans ce secteur n’est pas mise au point dans ce secteur, il n’y aura pas de développement économique.
Lors du lancement du projet de modernisation des services de contrôle technique et d’octroi des permis de transport initié par la société indienne « GST » en sigle, le ministre des Transports, des Travaux Publics, de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire avait indiqué que la nouvelle technologie influence peu à peu le marché du transport. Pourtant, le comportement des transporteurs reste inchangé et l’essor du contrôle technique de leurs véhicules impressionne plus d’un que ce soit à Bujumbura ou dans les autres villes du pays. Ce qu’il faut savoir, c’est que le véhicule peut être conduit à la fourrière s’il n’a pas subi les contrôles techniques obligatoires ou si les réparations n’ont pas été faites. Les passagers sont entre le marteau et l’enclume et se demandent si toutes les voitures en circulation ont subi des contrôles techniques? Marie Nindorera, usager du transport en commun, habitant la zone Bwiza de la commune Mukaza s’indigne de l’état de santé des passagers. Elle a fait savoir que si ces voitures avaient subi le contrôle technique numérisé, les passagers seraient dans le confort total lors du voyage. Mais, actuellement, les sièges de certaines de ces voitures ne sont pas en bon état. Memement pour les pneus et j’en passe. Les conséquences restent nombreuses pour les passagers. Les uns retrouvent leurs habits déchirés par les sièges. Ce système numérique devrait faciliter et les passagers et la police de savoir si le chauffeur de la voiture a le permis de conduire ou pas.
En quoi consiste le contrôle technique numérisé ?
Marie Nindorera rappelle qu’Il est crucial de bien veiller à ce que les voitures roulant sur les voies publiques soient correctement contrôlées et surtout entretenus. Elle ajoute que le contrôle technique est un passage presqu’obligé pour les conducteurs afin d’assainir le parc automobile au Burundi. Marie Nindorera souligne que cet examen est effectué sans démontage des organes essentiels du véhicule. Il faut citer l’absence de liquide de frein, l’absence de rétroviseurs, le manque d’étanchéité du système d’échappement, ou le mauvais fonctionnement des feux stop. Et de conclure que cela réduira sans nul doute les risques d’accidents. Les progrès technologiques ne peuvent être qu’un point positif pour la sécurité routière.
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