Le surpoids est l’un des problèmes sanitaires auxquels fait face l’humanité. Au Burundi, certaines gens espèrent diminuer leur poids en utilisant des produits médicinaux vendus sur le marché noir. Les professionnels de la santé alimentaire avertissent les patients et éclairent l’opinion
Des millions de personnes dans le monde souffrent de l’obésité et la population Burundaise n’échappe pas à ce fléau. Les rapports de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lève le voile sur un sérieux problème sanitaire. D’après cette agence des Nations Unies spécialisée dans le domaine de la santé, 1,9 milliard de personnes âgées de plus de 18 ans étaient en surpoids en 2016 dans le monde. Sur ce total, plus de 650 millions souffraient de l’obésité. «Globalement, environ 13% de la population adulte mondiale (11% des hommes et 15% des femmes) étaient obèses en 2016 », lit-on dans la publication de l’OMS parue en août 2020. En Afrique, le nombre d’enfants en surpoids ou obèses a augmenté de près de 24% depuis 2000.

Les spécialistes recommandent la prudence aux personnes obèses qui utilisent des traitements suspects sans consultations médicale.
Connaître les causes du surpoids pour s’en prévenir
Les spécialistes conseillent de se prévenir contre le surpoids. Mais il faut d’abord en connaître les causes pour les éviter. L’obésité résulte souvent d’une consommation de calories supérieures à celles dépensées en faisant de l’exercice ou dans des activités quotidiennes normales. « Une plus grande consommation d’aliments très caloriques riches en graisses et en sucres, mais pauvres en vitamines, en minéraux et autres micronutriments est dangéreux», avertit le site sante.lefigaro. Le manque d’exercices physiques ou la sédentarité est aussi un des facteurs qui influencent le surpoids ou l’obésité. D’autres facteurs moins maitrisables comme le stress et l’hérédité sont à l’origine du surpoids. « 70% des obèses ont, au moins, un parent dans la même situation », affirme Le Figaro.
Les professionnels de la santé appellent à la prudence dans le traitement de l’obésité
Il s’observe au Burundi des produits médicinaux proposés comme médicaments contre le surpoids. Les réseaux sociaux sont un espace préféré pour la publicité de ce genre de médicaments miracles. Or, ces produits proposés au patient parfois désespéré ne font objet d’aucune forme de vérification ou de réglementation. Certains spéculateurs vont loin en promettant des remèdes miracles permettant de diminuer drastiquement de poids en 9 jours.
Plusieurs personnes s’interrogent sur ce genre de médicament. Selon Dr Raissa Nzisabira, un spécialiste en nutrition, il est difficile de croire en des médicaments dont la nature n’est pas scientifiquement vérifiée. Pour le nutritionniste Jean Paul Uwineza, il faut toujours être prudent avec les médicaments. « Le médicament pourrait même être efficace. Mais le savoir en médecine est très important parce que tous les médicaments peuvent être dangereux en cas de non respect de la dose par exemple », explique-t-il. C’est pourquoi les nutritionnistes appellent à la vigilance.
Un traitement plutôt plus naturel et prescrit par un médecin
Selon Dr Nzisabira, on n’a pas besoin de prendre des médicaments contre le surpoids. « En cas de surpoids, pas besoin de médicaments. Il suffit juste d’un changement de mode de vie », conseille-t-elle. Pour Dr Nzisabira, il faut juste du sport, de l’eau, un régime hypocalorique… Tout ce qui est nécessaire pour lutter contre l’obésité existe au Burund. « Les légumes, l’eau et les fruits existent en abondance au Burundi », indique-t-elle.
Le nutritionniste Jean Paul Uwineza abonde dans le même sens. Pour lui, il est fortement déconseillé de prendre des médicaments sans avoir au préalable consulté un médecin ou des personnes spécialisées en la matière. Cette personne qui accompagne les personnes obèses ou en surpoids soutient que le régime alimentaire constitue le vrai médicament. Uwineza rappelle que le sport est aussi un meilleur moyen de se prévenir et de lutter contre le surpoids.
Jean Paul Uwineza souhaite de la part de l’Etat plus de soutien et d’accompagnement de la recherche dans le domaine de la santé alimentaire.
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