La rivière Rusizi I bouchée il y a de cela quelques années est la principale cause du calvaire que vivent les habitants de la zone Gatumba de la commune Mutimbuzi, province Bujumbura. Cela a été indiqué par CP Anicet Nibaruta, directeur général de la protection civile et secrétaire général de la plateforme nationale pour la réduction des risques de catastrophes
CP Anicet Nibaruta, directeur général de la protection civile et secrétaire général de la plateforme nationale pour la réduction des risques de catastrophes : « Des négociations avec la RDC pour drainer les eaux de la rivière Rusizi I constituent aussi une urgence pour combattre les inondations à Gatumba ».
La zone Gatumba de la commune Mutimbuzi, province Bujumbura demeure exposée aux inondations récurrentes, a indiqué CP Anicet Nibaruta, directeur général de la protection civile et secrétaire général de la plateforme nationale pour la réduction des risques de catastrophes, lors de la célébration de la journée internationale de la protection civile. Selon lui, lors de la colonisation, il y avait des plantations de canne à sucre à Kiriba Ondes dans la République Démocratique du Congo. Les eaux de la rivière Rusizi I étaient salées et faisaient chuter la production du sucre.
Pour inverser la tendance, Nibaruta fait savoir que les Belges ont obstrué cette rivière. Jusqu’à maintenant, les eaux de la rivière Rusizi I empruntent le lit de la rivière rusizi II. Cette dernière charrie donc toutes les eaux qui proviennent du Rwanda, de Cibitoke, de Bubanza et de Bujumbura. Avec des bassins versants non aménagés, les crues viennent avec une forte pression. De surcroît, les alluvions s’entassent dans le lit de la rivière Rusizi II. Par conséquent, ce lit est débordé par les eaux de pluie. Le pire est que les caniveaux qui ont été aménagés pour évacuer le surplus des eaux de la rivière rusizi II ont été détruits. Nibaruta fait remarquer que pour toutes ces raisons, tous les quartiers riverains de cette rivière sont inondés en cas de fortes pluies.
Jean Marie Sabushimike, professeur à l’Université du Burundi ajoute que la montée des eaux du lac Tanganyika peut être aussi un des éléments qui font que la zone de Gatumba est devenue une proie facile des inondations.
La zone Gatumba de la commune Mutimbuzi, province Bujumbura demeure exposée aux inondations récurrentes.
Le pire est à craindre dans la zone de Gatumba
Selon CP Nibaruta, le pire est à craindre dans la zone de Gatumba, car les prévisions météorologiques des mois de mars, avril et mai 2021 présentées par l’IGEBU le 25 février 2021 montrent qu’au Burundi les précipitations pourront être au delà de la normale. Dans la plaine de l’Imbo, il pourra y avoir de fortes inondations accompagnées de vents violents.
Nibaruta demande au gouvernement et aux partenaires techniques et financiers d’aménager les berges de la rivière Rusizi II. Des négociations avec la RDC pour drainer les eaux de la rivière Rusizi I constituent aussi une urgence. De plus, l’administration devrait organiser la population pour qu’elle commence à entreprendre des actions de préparation aux catastrophes afin de prévenir les dégâts. Le traçage des courbes de niveau et la plantation des herbes fixatrices sur les bassins versants pour freiner la pression des eaux sont une nécessité. Sinon, Nibaruta laisse entendre que la zone de Gatumba restera dans une situation d’inondations récurrentes.
Notons que les quartiers les plus menacés sont Mushasha I, Mushasha II et Gaharahwe. Les eaux demeurent stagnantes dans ces endroits. 585 ménages sont obligés de déménager pour aller s’installer ailleurs. 150 parcelles sont déjà identifiées et aménagées dans la localité de Maramvya de la commune Mutimbuzi, province Bujumbura pour les abriter. On compte aussi aménager 600 autres parcelles à cette fin.
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