Société

PAEEJ décaisse 3 milliards de FBu pour les premiers projets des jeunes

Après une année de mise en place, le Programme d’Autonomisation Economique et d’Emplois des Jeunes vient de signer les premières conventions de financement avec les jeunes porteurs de projets innovants. Une somme de 3 milliards de FBu va être décaissée dans un premier temps    

Le PAEEJ a procédé vendredi le 1er avril 2022 dans la province de Gitega à la signature des premières conventions de financement des projets des jeunes. C’est une étape importante, selon Dr Désiré Manirakiza, coordonnateur nationale du PAEEJ qui explique qu’une grande partie des activités a été réservée à la conception du programme.

Le PAEEJ a procédé à la signature des premiers conventions de financement pour plus de 400 projets.

Trois catégories des jeunes à financer

Trois modèles de financement sont envisagés par le PAEEJ selon le coordonnateur national de ce programme. Les premiers sont les jeunes qui sont dans les coopératives collinaires et qui s’occupent de l’agroalimentaire. Pour cette première étape, 404 coopératives collinaires des provinces de Bururi, Gitega, Ngozi, Mwaro et Kayanza vont très prochainement bénéficier d’une enveloppe d’environ deux milliards. Dans ce cadre, 8080 jeunes ont été formés dans l’agro-élevage, notamment l’élevage des porcs et des poulets de chair. Et de préciser qu’à l’échelle national, 3000 coopératives correspondant à 3000 collines du pays vont être touchées. Le PAEEJ va financer une coopérative sur chaque colline avec une enveloppe allant de 5 millions à 10 millions de FBu. « Pour cette catégorie, les fonds seront remboursés à un taux d’intérêt de 0% », précise Dr Manirakiza.

Les autres catégories de financement du PAEEJ sont constituées de jeunes intervenant dans le secteur secondaire, c’est-à-dire dans la transformation, entre autres la petite et moyenne industrie ainsi que les jeunes déjà opérationnels et se retrouvant aujourd’hui avec de petits capitaux. Pour ces deux catégories, sur 157 projets soumis depuis février 2022 pour financement au PAEEJ, 28 dont 17 d’agrobusiness ont été retenus pour un financement de 1 180 000 000 FBu. Les financements seront respectivement remboursés à des taux d’intérêt de 3% et 7%.

Selon le coordonnateur du PAEEJ, les modalités de remboursement ne seront pas identiques pour tous les projets. Ils seront analysés entre le PAEEJ et les bénéficiaires concernés selon le projet.

Quel est mode de gestion de ces fonds ?

Dr Manirakiza informe que les financements de ces projets vont transiter dans les banques notamment la BNDE ou la BIJE. Les conventions de partenariat ont été signées entre ces institutions bancaires et le PAEEJ.

« Aucune coopérative ou aucun promoteur de projet ne va toucher l’argent en main. Avec nos banques partenaires, les jeunes doivent indiquer ce qu’ils vont faire de l’argent qu’il demande. Par exemple pour l’achat d’une machine, l’argent va transiter du compte bancaire du demandeur vers le fournisseur de la machine. Et le PAEEJ va vérifier l’existence réelle de ce fournisseur. Cela pour éviter le détournement de ces fonds. Le retrait de l’argent sera progressif en fonction des activités à réaliser avec un suivi rigoureux de la part du PAEEJ, affirme Manirakiza en ajoutant que dans chaque

48 milliards de FBu pour soutenir les jeunes

Le PAEEJ est doté d’une cagnotte de 48 milliards de FBu sur 4 ans pour soutenir les entreprises des jeunes. A part le soutien financier à l’entrepreneuriat des jeunes, le PAEEJ se consacre à la formation et au renforcement des capacités des jeunes diplômés. « Dans le contexte burundais, les seuls métiers qui sont prises sont les métiers de bureau. Cette conception a été construite depuis longtemps. Il est difficile de convaincre les jeunes de désolidariser de cette mentalité. Très récemment les hommes d’affaires étaient considérés comme des escrocs. Selon lui, les jeunes chômeurs sont actuellement trois fois plus nombreux que les fonctionnaires de l’Etat. En 2020, quatre cents mille jeunes chômeurs diplômés sans emplois ont été recensés au moment où les fonctionnaires de l’Etat avoisinent 120 mille. Plus de 93% des jeunes lauréats des universités passent cinq ans avant de trouver le premier emploi. Pour lui, les jeunes doivent se lancer dans l’entrepreneuriat pour inverser la tendance.

Le PAEEJ va également travailler sur un programme d’insertion professionnelle des jeunes pour qu’ils puissent avoir un stage de premier emplois dans différentes entreprises à travers l’Agence Burundaise pour l’Emploi des Jeunes (ABEJ). Il va également collaborer avec différentes institutions, entre autre le Centre Jeune Kamenge en ce qui est de l’encadrement.

En ce qui est de l’agro-élevage, le PAEEJ va collaborer avec l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU), notamment dans la sélection des races porcines.

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A propos de l'auteur

Bruce Habarugira.

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Un commentaire
  • Joseph Hasabumutima dit :

    Des textes simplifiés, mais clairs, devraient être mis en place pour la protection du capital et des gérants de ces coopératives.
    Surtout, un suivi régulier pour identifier les problèmes et les corriger à temps.

Les commentaires sont fermés.

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