Education

PAM : Du lait pour améliorer la situation nutritionnelle dans les écoles

Sous le financement de l’ambassade de France au Burundi, le PAM en partenariat avec le gouvernement du Burundi a officiellement lancé le projet de renforcement de la chaîne de valeur locale du lait dans la province de Gitega ce vendredi 29 novembre 2019. Financé à hauteur de 500.000 euros, ce projet cible 18.500 bénéficiaires, dont 13.500 écoliers et 5.000 petits exploitants agricoles, des femmes enceintes, des mères allaitantes et des adolescents parmi les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire

Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a ce vendredi 30 novembre 2019 lancé officiellement un projet de renforcement de la chaine de valeur du lait local, pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnel des enfants en milieu scolaire. Ledit projet est financé par l’Ambassade de France au Burundi à hauteur de 500.000€ soit plus d’un milliard de FBu pour une période de 9 mois.

Cette activité qui a eu lieu à l’Ecofo Masango, commune Mutaho en province de Gitega,a été honorée par la présence du Deuxième Vice-Président Joseph Butore, de la ministre de l’Education Mme Janvière Ndirahisha, ccompagnés par les cadres du PAM.

Selon Mme Ericka Jørgensen, directrice régionale du PAM,ce projet vise à diminuer l’abandon scolaire des enfants. « 13.500 écoliers auront accès à 250 ml de lait chacun deux fois par semaine. 5.000 ménages agricoles producteurs de lait local sont formés aux techniques d’amélioration des conditions de collecte, de stockage et de transport du lait pendant neuf mois », a-t-elle souligné.

L’introduction du lait dans les cantines scolaires en 2017 par le PAM a été une étape cruciale pour maintenir les élèves à l’école et améliorer leur statut nutritionne

Un projet pour réduire les abandons scolaires

« C’est un honneur de travailler main dans la main avec le gouvernement burundais, afin d’améliorer la situation nutritionnelle des enfants au Burundi, ainsi que leur accès à l’éducation, à la santé, à leur futur et, en conséquence, au futur du pays », a indiqué Mme Erika Jørgensen, directrice régionale du PAM lors du lancement du projet à l’Ecofo Mutaho.  La faim et la malnutrition sont évoquées ici comme étant les principales raisons à l’origine des absences et des interruptions de scolarité. Certes, les causes de ces abandons sont multiples. « L’introduction du lait dans les cantines scolaires en 2017 par le PAM a été une étape cruciale pour maintenir les élèves à l’école et améliorer leur statut nutritionnel. Améliorer la qualité nutritionnelle du lait produit localement tout en soutenant les producteurs et le secteur privé national, sont les nouveaux challenges auxquels les parties prenantes de ce projet se sont attelés », a ajouté M. Stéphane Gruenberg, ambassadeur de France au Burundi.

Une chaîne de valeur entamée depuis deux ans avec des résultats positifs

Selon le PAM, le projet « Lait » a établi une chaine de valeur remarquable. Depuis 2017, il a bâti un partenariat public-privé entre le FIDA, le PAM, les fermiers et la société privée de conditionnement du lait, Modern Dairy of Burundi (MDB) connu sous le nom de Natura. Et cela grâce à l’appui de l’Union européenne et des Pays Bas. « Les fermiers qui recevaient des vaches via le FIDA ont vu leurs bénéfices augmenter. Le projet a aidé à créer 3.000 nouveaux emplois en milieu rural. L’usine de conditionnement du lait « Natura » a reçu l’appui de la Hollande en équipement et l’appui du PAM pour assurer la meilleure qualité. Ils ont aujourd’hui fait certifier leurs produits pour procéder à des exportations. 37.000 enfants ont déjà bénéficié de la fourniture de lait. Ils ont augmenté leurs prestations à l’école, et eux-mêmes et leurs familles ont adopté des pratiques nutritionnelles améliorées », a souligné Mme Jørgensen.

Un plan sectoriel pour l’éducation, une stratégie mise en place par l’Etat

Dr Joseph Butore, Deuxième Vice-Président de la République qui a représenté le gouvernement lors du lancement du projet a réaffirmé l’engagement de l’Etat à faire avancer l’alimentation scolaire au Burundi. « En 2019, le gouvernement a alloué 2,4 millions USD à ce secteur, dont 1 million USD pour renforcer la chaine de valeur du lait dans le pays. Dans son plan sectoriel national pour l’éducation (2012-2020), le gouvernement du Burundi considère le programme d’alimentation scolaire comme une stratégie visant à renforcer la résilience du système éducatif », a-t-il indiqué avant d’ajouter que le programme des cantines scolaires améliore le rendement scolaire et aide à lutter contre l’abandon scolaire.

Depuis 2018, le PAM et ses partenaires ont fourni des repas chauds et nutritifs à plus de 600.000 élèves (1 enfant en âge scolaire sur 4) dans plus de 800 écoles primaires du pays. Plus de 2 300 tonnes de nourriture ont été achetées localement auprès de petits exploitants. Cela représente 2,3 millions USD investis dans l’économie locale. Ces efforts s’attaquent également aux sources de la malnutrition chronique en formant les enfants aux changements de comportement nutritionnel, à la diversité alimentaire, à la planification familiale et à l’hygiène.

A propos de l'auteur

Bonaparte Sengabo.

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