Dans le but de réaffirmer l’appui du PAM au Burundi pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) et la lutte contre la faim et la malnutrition, M. David Beasley, directeur exécutif du PAM a effectué ce lundi 13 janvier 2020 une descente à l’une des écoles bénéficiaires du programme de cantines scolaires endogènes. Une occasion pour lui de se rendre compte de l’impact du projet dans l’amélioration des conditions de vie des élèves
« Tel un arbre qui a besoin d’eau et de fumier pour grandir, ces enfants ont besoin d’une nourriture consistante pour mieux étudier et réussir afin de développer le pays », a déclaré David Beasley à l’école primaire de Gitamo en province Ngozi. Selon les données du PAM, le programme d’alimentation scolaire concerne 820 écoles primaires situées dans 7 des 18 provinces du pays, et les cantines scolaires sont mises en œuvre sous la forme de cantines scolaires endogènes utilisant les produits vivriers locaux. Depuis que le programme des cantines scolaires endogènes a commencé en 2014, le PAM a injecté près de 10,3 millions USD dans l’économie nationale à travers les achats aux petits producteurs et entreprises locaux.

M. David Beasley, directeur exécutif du PAM : « Tel un arbre qui a besoin d’eau et de fumier pour grandir, ces enfants ont besoin d’une nourriture consistante pour mieux étudier et réussir afin de développer le pays »
Dans les écoles où le PAM appuie ce programme, une réduction de 11% à 7% des abandons scolaires a été enregistrée entre 2017 et 2019. Aussi, le taux de scolarisation est passé de 5% à 14%.
La réussite scolaire en hausse, les abandons réduits à néant
Aimable Ndabakunda, directeur de l’école primaire de Gitamo reconnait les avantages enregistrés depuis la mise en place d’une cantine scolaire à son école. « Actuellement, nous avons 1.008 élèves qui fréquentent cette école. Les abandons ont sensiblement diminué grâce au PAM. Avant le commencement du programme de cantines scolaires, on enregistrait 20% d’abandons scolaires contre1,4% aujourd’hui. Nous enregistrons aussi de bons résultats en matière de réussite scolaire. 94,4% de réussite l’année dernière contre 3% il y a deux ans », a-t-il précisé.
L’organisation du système éducatif est à double vacation. Ainsi, les écoliers qui étudient l’avant-midi prennent le repas aussitôt après la sortie des classes. Pour ceux dont les cours sont programmés l’après-midi, ils en bénéficient avant le début des cours. Chacun a droit au total à une ration de 203g, soit 150g de farine de maïs, 105g de riz, 40g de haricot ou de petit pois, 10 g d’huile et 3 g de sel, mais aussi 250 g de lait. Au total, 3 jours de repas chaud et 2 jours de lait par semaine.
Parallèlement, l’école a instauré le système de champs scolaires. Grâce aussi à ce programme, l’école a développé la culture des céréales pour compléter la nourriture fournie par le PAM. A côté de cela, l’école a initié l’élevage des porcs et des lapins. « Quand nous vendons un porc ou des lapins, nous achetons en retour des poissons secs et d’autres ingrédients pour enrichir le repas des enfants », indique-t-il.
Les cantines scolaires, un coup de pouce aux ménages
Même les parents acclament le programme de cantines scolaires endogènes. Diane Ndayisenga, un des parents rencontrés à cette école témoigne : « Quand nos enfants quittent l’école, ils ne demandent plus de quoi manger. Ce qui nous permet de vaquer à nos activités champêtres sans inquiétude ». Les parents contribuent aussi à la réussite de ce programme. Ils viennent à tour de rôle préparer la nourriture, à raison de huit parents par jour. Ils remercient le PAM d’avoir pensé aux enfants des milieux défavorisés et demandent que ce programme ne s’arrête pas car, avec la situation alimentaire précaire qui prévaut dans les ménages, les enfants quitteraient massivement le banc de l’école.
Quant à Janvière Ndirahisha, ministre de l’Education, de l’Enseignement Technique et Professionnelle qui a représenté le gouvernement dans cette descente, elle a fait savoir que le programme de cantines scolaires initié par le PAM est une grande contribution pour le pays. « Le gouvernement considère l’alimentation scolaire comme une priorité. Depuis 2008, il contribue pour 1,5 à 2 millions USD par an aux cantines scolaires. Cette contribution a été augmentée pour atteindre 2,4 millions USD en 2019 », a-t-elle souligné.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.