Le braconnage, les feux de brousse, la pêche illégale, l’insuffisance de gardes forestiers et de guides touristiques, l’insuffisance de matériel de protection pour les gardes forestiers, de cameras de surveillance et d’infrastructures pour l’accueil des touristes, l’insuffisance des GPS qui guident les touristes dans la localisation des lieux à visiter sont certains des défis auxquels est confronté le parc national de la Ruvubu
Dans une descente effectuée ces derniers jours par les journalistes membres du réseau national de la communication et de l’information pour la réduction des risques de catastrophes au parc national de la Ruvubu, il a été constaté qu’il n’est pas facile de protéger le parc national de la Ruvubu. Les raisons de cette situation sont multiples. Selon Roger Niyonkuru, chef adjoint du parc national de la Ruvubu, le personnel estimé à 62 agents n’est pas suffisant pour protéger un parc de 50 800 ha. De plus, on utilise des outils archaïques qui sont entre autres les lances et les machettes. Selon lui, on a besoin de fusils pour pouvoir combattre les braconniers qui viennent chasser le gibier dans ce parc.

Le parc national de la Ruvubu s’étant sur quatre provinces qui sont entre autres Cankuzo, Muyinga, Karusi et Ruyigi.
Selon Sabiti Ferouzi, chef de secteur du parc national de la Ruvubu à Muyinga, les matériels ne sont pas suffisants. «Nous avons besoin de bottines et de moyens de déplacement», laisse entendre Sabiti. Selon toujours lui, l’utilisation des lances et des machettes n’est pas une stratégie efficace pour bien protéger le parc national de la Ruvubu. Il demande que les gardes forestiers soient équipés de fusils. Il s’inquiète du fait qu’ils sont souvent attaqués par les braconniers qui viennent chasser des animaux dans ce parc. «Hier, notre collègue Emmanuel Irumva a été blessé par ces derniers. S’il avait un fusil, ces malfaiteurs allaient fuir de peur d’être neutralisés. Néanmoins, parce qu’ils n’ont pas peur des outils archaïques qui sont à notre disposition, ils nous attaquent sciemment», déplore-t-il.
La formation paramilitaire à l’endroit des gardes forestiers, une nécessité ?
Et d’ailleurs, ce chef de secteur indique que la formation paramilitaire à l’endroit des gardes forestiers est une nécessité. «Dans les pays de l’EAC, les garde forestiers sont formés militairement. Ils disposent de fusils, De plus, ils vivent dans des tentes pendant des jours et des jours. Ils sont nourris. Ils disposent aussi de torches et d’imperméables en suffisance pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Les moyens de déplacement sont aussi toujours à leur disposition pour pouvoir parcourir les parcs. Il demande à l’Etat de concentrer beaucoup d’efforts sur la protection de ce parc, car il présente beaucoup d’avantages pour le pays et la population. Les touristes font entrer des revenus au pays. De plus, le parc contribue à la réduction des effets du changement climatique. La population riveraine n’a pas de souci avec la pluie. De surcroît, il y a des gens qui ont de l’emploi grâce à ce parc.
Quelques initiatives sont en cours
Pour faire face aux défis auxquels se heurte le parc national de la Ruvubu, les responsables du parc indiquent qu’ il y a un projet de la Banque Mondiale est en train de doter le parc national de la Ruvubu d’une infrastructure servant à accueillir les touristes au secteur rive1 gauche, du côté de la province Muyinga. Dans l’optique de lutter contre le braconnage dans le parc national de la Ruvubu, le même projet a donné de l’emploi aux familles Batwa riverains du parc pour débroussailler les pistes d’accès.
Notons que le parc national de la Ruvubu s’étant sur quatre provinces qui sont entre autres Cankuzo, Muyinga, Karusi et Ruyigi. La longueur de ce parc est de 62 km tandis que sa largeur varie entre 5 et 13 km. Le parc est situé dans la basse vallée de la rivière Ruvubu. Il est constitué à 75% de savanes, à 15% de bois et à 8% de zones herbeuses et il a été institué par la loi nº 1/6 du 03 mars 1980 et sa délimitation effective a été faite en 1991.
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