Les femmes qui exercent le petit commerce au site de débarquement de Rumonge sont ravies du fait qu’elles contribuent au développement de leurs ménages. La raison à cela est que les pêcheurs sont leurs clients potentiels. Sans eux, leurs activités seraient à l’arrêt
La pêche dans le lac Tanganyika contribue à l’amélioration des conditions de vie des femmes qui exercent le petit commerce autour du littoral de ce réservoir d’eau douce et de leurs familles plus précisément au centre urbain de Rumonge. Dalila est mère de cinq enfants. Elle est commerçante de beignets et de bouillie au site de débarquement situé au chef-lieu de la province de Rumonge. Dans un entretien avec le reporter de Burundi Eco mardi le 5 janvier 2021, elle a fait savoir qu’elle exerce le petit commerce au site de débarquement de Rumonge depuis bientôt deux ans. Ses clients redoutables potentiels sont les pêcheurs. Elle se réveille à 5 h du matin pour leur préparer la bouillie et les beignets. «Avec un capital de 10 000 FBu, je parviens à engranger un bénéfice variant entre 2000 FBu et 4000 FBu par jour», fait remarquer Dalila. Elle se réjouit du fait qu’elle parvient à prendre en charge ses enfants. De surcroît, elle s’achète ce dont elle a besoin comme les habits, la nourriture etc.

Dalila, commerçante de la bouillie et des beignets au site de débarquement de Rumonge : « Mes clients potentiels sont les pêcheurs ».
Sa mère ravie
Mariam, la mère de Dalila âgée de plus de soixante ans est ravie. Elle fait savoir qu’elle est fière du fait que sa fille a retroussé les manches pour contribuer au développement de sa famille sans attendre l’apport de son mari. Selon cette sexagénaire, la vie est devenue chère. Les femmes doivent sortir des maisons pour appuyer leurs maris dans le développement de leurs ménages. Elle précise que les pêcheurs constituent une manne pour toutes les femmes qui exercent le petit commerce à ce site de débarquement. Leur absence constituerait un calvaire pour elles et leurs ménages, car elles ne trouveraient pas de clients.
Même son de cloche chez les femmes qui exercent le commerce des fruits comme les bananes mûres, les avocats, les mangues, etc. A ce site de débarquement, les pêcheurs sont leurs clients de tous les jours. Micheline Kankima, commerçante des mangues fait remarquer que c’est grâce aux pêcheurs qu’elle parvient à trouver de quoi manger. Elle a un capital de 15 000 FBu. Elle parvient à engranger un bénéfice variant entre 4000 FBu et 5000 FBu par jour.
Fermeture du lac Tanganyika, les activités sur le littoral à l’arrêt
Selon ces femmes, il arrive qu’on ferme le lac Tanganyika pendant toute une semaine dans l’optique de permettre aux poissons de grandir. Selon toujours elles, cette période n’est pas facile à supporter, car leurs activités sont à l’arrêt.
Les pêcheurs apprécient les activités génératrices de revenus (AGR) initiées par ces femmes. Selon Egide Nduwimana, pêcheur rencontré au site de débarquement de Rumonge, ces femmes sont d’une importance capitale dans l’amélioration des conditions de vie des pêcheurs. Selon lui, le métier de pêcheur est fatiguant. «Imaginez, nous passons toute une nuit dans les eaux du Lac Tanganyika, nous ne mangeons pas. Nous perdons beaucoup d’énergie. Pour toutes ces raisons, nous avons besoin du thé, des fruits, etc. juste après le débarquement», précise-t-il. Alimac Niyomwungere abonde dans le même sens. Il indique que les pêcheurs effectuent un travail newtonien dans le lac Tanganyika. Pour cette raison, ils ont besoin de se rafraîchir sans perdre beaucoup de temps, car le travail qu’ils abattent fait frémir plus d’un.
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