Dans la sous-région, la crise des hydrocarbures est loin d’être maîtrisée. Les prix de l’essence à la pompe augmentent alors que les prix des produits de consommation affichent une tendance haussière. Les autorités initient une batterie de mesures pour endiguer la spéculation autour du carburant et anticiper sur les conséquences liées à l’inflation qui s’annonce
L’Agence congolaise de presse rapporte que la province du Sud Kivu fait face à une pénurie récurrente du carburant. Pour pallier à la spéculation criante sur ce produit, le ministre provincial des Mines et des hydrocarbures, Apollinaire Bulindi recommande à tous les tenanciers des stations-services d’afficher les prix du carburant à la pompe fixés à 2.800 FC le litre d’essence. « Cette mesure vise à lutter contre les magouilles de certains revendeurs qui fixent le prix du carburant à leur gré. Ce qui entraine la spéculation et d’autres conséquences en termes de désordre généralisé qui affecte même le coût du transport en commun » conclut-il.
Pour le président du club des pétroliers de la place, Hadj Ousman Chihubagala Chinja cité par l’ACP, les cours du pétrole s’envolent sur le marché international. « Un mètre-cube d’essence est passé de 950 USD à 1.050 USD en l’espace de quelques jours. D’où des difficultés dans la fixation du prix sur le marché local », explique-t-il. Par conséquent, les prix des produits de première nécessité repartent à la hausse. Sur les marchés et les artères de la ville de Kinshasa, la baguette de pain vendue autrefois à 200 FC est passée à 300 FC. Celle qui coûtait 300 FC se vend aujourd’hui à 500 FC. Déjà le week-end, la baguette de 500 FC se procure à 750 FC, rapporte Le Potentiel.
L’inquiétude gagne les consommateurs qui attendent du gouvernement central des mesures pour tenter de contenir, mieux, d’encadrer la hausse des prix des biens de première nécessité face au choc international.

Les nouveaux prix interviennent alors même que les automobilistes peinent à trouver du carburant en raison d’une pénurie qui dure depuis plus de deux semaines.
Ouganda, les prix des denrées alimentaires ont doublé.
La ville de Kampala et ses environs sont généralement une ruche d’activités pendant la saison de Pâques. C’est une saison de pointe où les commerçants sont en mesure de maximiser leurs profits en raison de la demande accrue pour une gamme de produits. Cependant, au niveau des centres commerciaux, les commerçants affirment que les affaires tournent toujours au ralenti, décrit The Daily Monitor.
D’après les commerçants, cette situation est imputable à la hausse des prix du carburant qui fait exploser les coûts du transport. Et, partant, ils n’ont d’autres choix que d’augmenter les prix des produits. Au départ, ils vendaient un tas de matooke (régime de banane) à 20,000 shillings, mais maintenant ça va pour 40,000 shillings. La hausse des prix est également attendue pour d’autres denrées alimentaires, notamment la viande avec la fin de la période de carême pour les Chrétiens.
Pour d’autres, il est évident que la hausse des prix des produits de base a été déclenchée en grande partie par les taxes élevées prélevées sur les fournisseurs par le gouvernement.
Kenya : les prix du carburant atteignent un niveau record
Après l’examen mensuel de l’Autorité de réglementation du pétrole et de l’énergie, les prix du carburant ont augmenté, les coûts de l’essence, du diesel et du kérosène augmentant de 9,9 shillings. Ainsi, un litre d’essence se vend à 144,62 shillings contre 134,72 shillings, le diesel à 125,5 shillings contre 115,6 shillings tandis que le kérosène a également grimpé à 113,55 shillings le litre, informe le quotidien Daily Nation.
Les nouveaux prix interviennent alors même que les automobilistes peinent à trouver du carburant en raison d’une pénurie qui dure depuis plus de deux semaines. Le gouvernement a qualifié la pénurie d’artificielle et certains négociants en pétrole priorisent le marché d’exportation alors que le marché local souffre, rapportent nos confrères de Daily Nation.
D’ailleurs, le gouvernement kenyan vient d’expulser Jean Bergeron le PDG de la société Rubis pour sabotage économique en raison de la crise du carburant qui prévaut dans ce pays. « Le gouvernement ne tolérera aucune entité ou personne provoquant une détresse ou créant un problème artificiel. Toute entité qui n’est pas prête, capable ou désireuse de travailler dans le cadre des lois du Kenya est invitée à quitter ce marché rapidement », a déclaré Monica Juma, secrétaire du cabinet au ministère du Pétrole et des Mines citée par Daily Nation.
Le Kenya s’engage à poursuivre son programme de subventions aux carburants malgré les perturbations mondiales de l’approvisionnement de ce produit de base qui ont fait grimper les prix.
Air Tanzania a du plomb dans l’aile
Les deux avions Boeing 787-8 Dreamliner ont enregistré des pertes d’une valeur de 23,6 milliards de shillings. D’après le contrôleur et vérificateur général (CAG) cité par The Citizen, les pertes consécutives étaient dues aux revenus de chacun des neuf avions par rapport à ses coûts d’exploitation. En juin 2021, la société possédait deux Boeings (B787), quatre Bombardiers (Q400), deux Airbus (A220) et un Bombadier Dash-8 (Q300).
« … Les coûts opérationnels des deux Boeings-B787 ont dépassé les revenus et ont entraîné des pertes de 23,61 milliards de shillings. Le Bombardier Dash -8 Q300 est cloué au sol depuis plus de trois ans en raison des travaux de maintenance », a déclaré le contrôleur et vérificateur général de l’Etat.
Les mauvaises performances de Boeing étaient dues au faible nombre de passagers et de fret, mais aussi à moins de lignes que le nombre ciblé. « La plupart des itinéraires prévus en 2020/21 ont été annulés en raison du faible nombre de passagers causé par le déclenchement de la pandémie de Covid-19 », a déclaré CAG Kichere à la presse à Dodoma.
Revue de la presse réalisée par Benjamin Kuriyo
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