Economie

Plan stratégique (2022-2027) de l’ADB : 21,4 millions USD pour redorer et améliorer le climat des affaires

L’Agence pour le Développement du Burundi (ADB) intervient dans un contexte marqué par des défis économiques structurels majeurs. Et son efficacité en est mis à mal. Avec un budget de 21,4 millions USD, le nouveau plan stratégique qui couvre la période qui va de 2022 à 2027 va tenter de rectifier le tir et de renforcer l’attractivité du pays 

La faiblesse des exportations, la démographique galopante, faiblesse des investissements directs étrangers, la dette publique considérable, faiblesse des investissements privés, l’allocation des devises insuffisante, l’ADB fait face à de nombreux défis, conclut le diagnostic de l’agence réalisé par « Deloitte », la maison de consultance qui a aidé à élaborer le nouveau plan stratégique de l’ADB (2022-2027).

Le diagnostic renseigne également que l’effort des investissements privés reste freiné par un déficit d’information de qualité, des signaux négatifs envoyés aux investisseurs, l’accès difficile aux devises ainsi que les limites en termes de capital physique et humain.

La nouvelle stratégie de l’ADB s’articule autour d’une vision claire à l’horizon 2027 : « Devenir l’accélérateur d’une croissance économique portée par le secteur privé ».

Des objectifs qui n’ont pas été atteints

Au cours des 5 dernières années, l’ADB n’a pas atteint ses objectifs notamment en raison d’un décalage entre l’ambition et les moyens (financiers, humains) ainsi qu’un déficit des synergies avec les autres acteurs de l’écosystème. Dans le diagnostic de l’institution, les consultants de « Deloitte » font savoir que la majorité des efforts et des ressources mobilisées ont été dédiés à des activités à faible impact sur l’augmentation des IDE, la promotion des exportations et le développement du secteur privé.

Une stratégie qui met l’accent sur le développement du secteur privé

Les consultants de « Deloitte », ont fait savoir que ce plan stratégique a été élaboré en tenant compte des défis du précédent. La nouvelle stratégie de l’ADB s’articule autour d’une vision claire à l’horizon 2027 : « Devenir l’accélérateur d’une croissance économique portée par le secteur privé » Elle s’articule sur 3 piliers stratégiques, à savoir : faciliter l’investissement privé, renforcer les capacités des PME et promouvoir les exportations. Elle s’articule également sur trois leviers, à savoir la gouvernance, la communication et la diversification financière progressive.

Le coût de la mise en œuvre du plan stratégique de l’ADB sur les 5 ans est estimé à environ 21,4 millions USD. Les coûts opérationnels des projets sont estimés à 14,6 millions USD et représentent 68% du coût total. Les charges du personnel représentent 5 millions USD, soit 25% du coût total. Les frais de gestion et les investissements représentent respectivement 0,9 millions USD et 0,6 millions USD soit 4% et 3% du coût global du projet.

Sur les 14,6 millions USD réservés à l’opérationnalité du projet, 17% vont à la facilitation de l’investissement privé, 32% au renforcement des capacités des PME et 26% à la promotion des exportations.

Le scénario de diversification des ressources qui est retenu est celui où l’apport du gouvernement est de 52% et celui des bailleurs (en grande partie la Banque Mondiale) est 48%.

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A propos de l'auteur

Dona Fabiola Ruzagiriza.

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La protection de l’environnement et la promotion de la croissance économique semblent être deux missions contradictoires. La déforestation reste un phénomène très inquiétant malgré les initiatives et les politiques de reforestation en vigueur. Alors que la population actuelle du Burundi est estimée autour de 12 millions d’habitants, les projections démographiques tablent sur une population de 22 millions à l’horizon 2050.

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