Le début des travaux de construction de la clôture et des infrastructures portuaires du port sec de Kwala a été lancé officiellement le 12 juillet 2024 par le gouvernement de la République du Burundi. Le Burundi a bénéficié 10 hectares dans la Zone de Kwala située dans la région du Littoral de la Tanzanie pour y construire un port sec. Cela pour faire face aux problèmes d’embouteillage et d’espaces insuffisants au port de Dar-es-Salaam
« Nous espérons que le port sec de Kwala sera opérationnel d’ici trois ans », déclare Marie Chantal Nijimbere, ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme. C’était le 12 juillet lors du lancement des débuts des travaux de la construction de la clôture et des infrastructures portuaires dans la zone du port sec de Kwala.
Elle rassure que le port sec de Kwala facilitera l’importation de marchandises sans que les opérateurs économiques burundais se rendent au port Dar-es-Salaam où passent plus de 90% des importations burundaises. Selon Me Flory Okandju, Secrétaire Exécutif du Corridor Central fait remarquer que lancement de la construction de la clôture et des infrastructures portuaires au port sec de Kwala marque une étape importante dans l’intégration régionale. Cela va améliorer les infrastructures de transport et promouvoir les affaires.
Corridor Central est une organisation régionale regroupant 6 pays à savoir le Burundi, le Malawi, la RD Congo, le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda. C’est cette organisation qui a réalisé une étude de faisabilité et de conception de la zone du port sec de Kwala. Ledit corridor est réputé dans la facilitation du transport et du commerce dans la sous-région.
Des travaux en deux phases
Les travaux de construction de la clôture et des infrastructures portuaires au port sec de Kwala se fera en deux étapes. La première étape concerne la construction de la clôture. A ce niveau, les études de la faisabilité sont déjà terminées.
La deuxième phase concerne la construction des bureaux, des hangars, l’installation des équipements comme les grues. Les études de faisabilité restent toujours en cours pour cette phase. Le port sec de kwala couvre une étendue de 500 hectares.
Un gaie du temps, de distance et du coût de transport
Dr. Ally Possi, secrétaire général adjoint du ministère des Transports de la Tanzanie confirme que le lancement des travaux au port sec de Kwala témoigne les bonnes relations entre le Burundi et la Tanzanie. Ce signe vise la promotion du commerce et de l’économie entre les deux pays.
« L’opérationnalisation du port sec de Kwala occasionnera la réduction du coût de transport dans la région de l’Afrique de l’Est. Ce qui favorisera la croissance économique », explique-t-il avant d’annoncer que le port sec de Kwala aura une capacité de stocker plus de 30 000 centenaires en même temps, soit une capacité de 500 000 tonnes par an.
L’usage du port sec de Kwala par les opérateurs économiques burundais permettra d’épargner les frais de stockage et d’éviter les tracasseries pour les transporteurs qui dépassent le délai de grâce fixé à 14 jours au port de Dar-es-Salaam. Cela au moment où les containers de ligne maritime qui dépassent 14 jours au port de Dar-es-Salaam en Tanzanie tombent directement dans le « storage ». Celui-ci occasionne à son tour le « demurrage ».
Le transporteur est directement soumis aux amendes. Ces ports secs vont également contribuer on seulement à éviter des embouteillages, mais aussi à désengorger le port de Dar-es-Salaam. Les utilisateurs du port sec de Kwala vont disposer également de 60 jours pour desservir la cargaison.
Un accord de principe portant sur la construction des ports secs à Kwala à 80 km de Dar-es-Salaam et à Katosho à Kigoma à plus de 1400 km de Dar-es-Salaam, deux espaces octroyés par la Tanzanie au Burundi a été signé le 28 janvier 2022 à Bujumbura.
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