Le 8 mars de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale des droits de la femme. C’est une occasion de jeter un regard rétrospectif sur les avancées enregistrées en matière de droits de la femme. Gare à ceux qui confondent cette occasion à la simple célébration de la beauté féminine, la consécration de la femme. Cette journée a été célèbre autour du thème : « Le leadership engagé pour une digitalisation innovante en faveur de l’égalité de genre ».
Benjamin Kuriyo, Directeur de publication
L’apport des TIC est aujourd’hui indéniable dans tous les secteurs de la vie socio-économique. L’avènement de l’Internet et de la téléphonie mobile constituent quelques-unes des avancées les plus significatives de la transformation numérique enregistrés par le monde en général et le Burundi en particulier.
Dans notre pays, le Gouvernement ne cesse d’investir davantage pour doter le pays des infrastructures susceptibles d’améliorer sa croissance économique à travers l’exploitation des TIC y compris la digitalisation des services publics et l’accès aux terminaux de communication (Internet, la téléphonie, etc.).
Les jeunes entrepreneurs novateurs saisissent à leur tour la balle au bond. Ils innovent avec des start-ups 100% connectées. Nous citerons à titre d’exemple cryptogrammes a l’origine de la monnaie électronique i HELA, de nombreux medias en ligne, de taxis connectés, de ventes en ligne avec Baza ou encore du géant du numérique MEDIA BOX qui raflent les marchés pour la géomatique, les sondages et/enquête en ligne, la cartographie, la robotique, les drones, HOGI Academy, etc. Il s’agit de la Silicon valley burundaise qui s’impose par leur créativité et leur savoir-faire en high tech. Malheureusement force est de constater que peu de femmes détiennent une grande part dans ces entreprises par rapport à leurs homologues masculins qui jouissent du quasi-monopole. Pour certaines boites, les femmes sont omniprésentes mais de façon globale reste sous représentée dans le domaine des TIC. Il y a encore du pain sur la planche pour aspirer à la digitalisation inclusive.
Par ailleurs, il a été démontré que l’écart entre les sexes dans le numérique amplifie les inégalités économiques et sociales. L’exclusion des femmes dans le développement des solutions plus créatives limite leur potentiel d’innovation. Ce qui a de graves répercussions financières énormes. D’après une récente étude de l’ONUFEMMES sur l’égalité des sexes réalisée en 2022, l’exclusion des femmes du monde numérique accuse un manque à gagner de 1 000 milliards USD sur le Produit Intérieur Brut (PIB) des pays à revenu faible et intermédiaire sur 10 ans. Cette perte colossale atteindra 1 500 milliards USD d’ici 2025 si rien n’est fait dans l’immédiat, préviennent les auteurs de cette étude.
Pour réduire l’écart entre les deux sexes, il importe donc de sensibiliser les filles à fréquenter les filières scientifiques et/ou techniques. Elles doivent briser le tabou et les préjugés pour démontrer leur savoir-faire et s’imposer sur le marché de travail. Chers sœurs, l’innovation technologique n’est pas l’apanage des hommes. D’ailleurs, les métiers n’ont pas de sexe. Bref, vous devez exploiter les opportunités autour de vous afin de maximiser vos chances dans le monde digital.
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