La Regideso a dernièrement décidé de résilier le contrat qui le liait avec les sociétés commerciales dont le rôle était de vendre différents matériaux utilisés dans la distribution de l’électricité. Selon les responsables de cette société nantie du monopole de la commercialisation de l’électricité, cette décision sera bénéfique pour les clients
La Regideso a décidé de reprendre en main son service commercial. Les sociétés privées sous-traitant sont désormais en dehors de la chaine d’approvisionnement de la Regideso. Cette dernière a finalement pris la mesure de reprendre en mains la commercialisation de ses matériels de raccordement. Ceci est un autre signe que le mode de gestion de cette entreprise change encore une fois.

Désormais, il n’y a plus d’intermédiaire entre la Regideso et sa clientèle.
Les opérateurs privés partenaires de la Regideso mal côtés
Selon Dr Ir Jean Albert Manigomba, DG de la Regideso, faciliter l’accès de la population à l’électricité constitue la première motivation de renvoyer les opérateurs privés du service de commercial. Le numéro Un de la Regideso les accuse de vendre le matériel de raccordement à des prix exorbitants. Ce qui découragerait les ménages ayant besoin de s’approvisionner en électricité. «Nous les avons écartés dans le but d’augmenter l’effectif des utilisateurs de l’électricité de la Regideso, car nous sommes encore à un nombre très limité et cela exige que les prix de certains matériels de raccordement soient revus à la baisse», confie-t-il.
Désormais, il n’y a plus d’intermédiaire entre la Regideso et sa clientèle. Dr Ir Major Manigomba affirme se soucier de l’intérêt de la population. «Après une étude minutieuse, nous nous sommes rendu compte que les opérateurs privés partenaires de la Regideso vendaient plus chers nos produits», explique-t-il. Pour lui, la récente décision de son institution réconfortera la population. Il donne l’exemple du prix d’un compteur à électricité qui va chuter de plus de 200000 FBu à 100000 FBu et promet que celui du compteur à eau pourra être revu à la baisse jusqu’à 130000 FBu. « C’est pour que tout citoyen ait accès à l’électricité et à l’eau distribuées par la Regideso », explique Dr Ir Manigomba avant de rappeler que la Regideso a voulu prendre les choses en main pour pouvoir baisser les prix. « Surtout que la Regideso ne cherche pas à réaliser des intérêts », dit-il. A part les compteurs, les prix des autres matériaux utilisés dans le raccordement de l’eau et de l’électricité seront également revus à la baisse.
« L’objectif est d’augmenter de 50% le nombre de Burundais connectés au réseau… »
Le projet d’augmenter le nombre d’utilisateurs serait aussi une raison de revoir l’organisation du marché des compteurs. Pour expliquer la décision de son institution qui veut se défaire d’un système obsolète, le DG de la Regideso s’appuie sur les projets à réaliser. Selon cette autorité, l’objectif est d’augmenter de 50% le nombre de Burundais connectés au réseau électrique du Burundi d’ici 2025. Dans ce cas, explique-t-il, nous ne voudrions pas qu’il y ait des ménages qui ne soient pas connectés au réseau sous prétexte de prix de matériels de raccordement très élevés. Selon lui, la première phase de ce projet d’électrification rurale prévoit de connecter 36 centres dont 21 communes qui n’avaient pas d’électricité. « Pour arriver à la réalisation de tous ces projets, nous travaillons en synergie avec nos partenaires », indique le patron de la Regideso.
A la question de savoir s’il n’y aura plus de retard dans la commande des compteurs pour les clients, Manigomba n’a pas voulu répondre directement. Cependant, il a assuré que la Regideso est en train d’acquérir des compteurs en suffisance.
Ce n’est pas la première fois que cette société se débarrasse de ses partenaires commerciaux. En décembre 2020, la Regideso a divorcé avec Pay way Burundi, une société privée dont le rôle était de vendre des unités de recharge cash power et de paiement des factures de la Regideso. De toutes les façons, il est important que toutes les réformes opérées par la Regideso profitent à sa clientèle.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.