Société

Préparatifs de la fête de Noël : La pauvreté des ménages ne les facilitent pas

Le 25 décembre de chaque année, les chrétiens du mode entier célèbrent la fête de Noël. Au Burundi, cette journée arrive au moment où les burundais vivent une situation économique déplorable. Ils affirment que leur santé financière ne leur permet pas de fêter Noel. La cause étant, d’après eux, la crise politico-sécuritaire que traverse le Burundi et qui, aux yeux de plus d’un, a affaibli l’économie nationale.

A la date de la naissance de Jésus Christ, c’est-à-dire le 25 décembre, les enfants se voyaient offrir des cadeaux. Ceux-ci faisaient référenceNoël aux cadeaux que les rois mages ont offert à Jésus Christ après quand il naquit à Nazareth de l’immaculée sans taches Marie et du charpentier Joseph .Peu à peu, Noël prit l’allure d’une fête familiale où les chrétiens partageaient à manger et à boire.

Au Burundi, la date du 25 décembre était cruciale. A la campagne comme dans les centres urbains, les proches s’organisaient en famille et partageaient la nourriture. La bière coulait a flot les proches mangeaient et buvaient à leur faim et à leur soif.

Noël dans la morosité

La fête de Noël arrive au moment où la population burundaise se trouve dans une situation économique déplorable. Les prix des denrées alimentaires ne cessent d’augmenter. Quand on demande au citoyen lambda comment il se prépare pour fêter Noël, il répond que pour lui, Noël n’aura pas lieu. Que ce sera un jour pour comme les autres. Bref, un jour qui n’a pas de particulier.

Jean Claude Manirakiza vit avec ses co-locataires. Au salon, Il trie les haricots. Sur la table, une feuille de papier et un stylo. Il venait de calculer la somme à ajouter au budget de la ration. A la question de savoir comment il se prépare aux fêtes de fin d’année, il répond : «  La santé financière ne me permet pas de fêter. Le salaire est insuffisant alors que les prix ne cessent d’augmenter  » .Il indique que la situation politico-sécuritaire que traverse le Burundi à empirer la situation. Il déplore le fait que les bailleurs ne financent plus les projets et programmes de développement. Et de demander au gouvernement de suivre de près la question de la hausse des prix. M. Manirakiza invite le gouvernement à réglementer les prix des denrées comme il le fait pour le carburant ».

Une mère de deux enfants rencontrés au quartier Nyakabiga II fait savoir : « Je sais que mes enfants vont me demander de nouveaux habits et d’autres cadeaux, mais je dois les préparer bien avant et leur faire comprendre que la situation économique ne permettent pas de fêter Noël comme dans les années antérieures ». Elle indique qu’elle a acheté un sapin de Noël une fois pour toutes et qu’elle l’utilise à chaque fois que Noël arrive.

Un timide mouvement dans les marchés d’articles de noël

Au supermarché T 2000, le mouvement est timide. Durant les 5 minutes que Burundi Eco y a passé, personne n’a acheté un article de Noël. Le prix d’un sapin varie entre 115 mille et 410 mille. Un des travailleurs de ce supermarché révèle que les choses ne sont pas comme avant. Il indique : «  Même l’année passée où le Burundi était en pleine crise, les acheteurs étaient nombreux. Les mains sur ses joues en signe de désespoir, il lâche : «  les choses ont tellement changé ».

A Home World Supermarket, une petite différence s’observe. Il est 17h (heure de Bujumbura). Les gens rentrent du travail et y passent. Là, les articles de Noël sont en surnombre. Pourtant les clients achètent à compte-gouttes. Durant les 8 minutes que Burundi Eco y a passé, une personne seulement a acheté un sapin de Noel à 42 mille FBu. D’autres entrent et repartent sans rien acheter. Un des travailleurs de ce supermarché affirme ne pas comprendre ce qui se passe. Il déclare : «  Quand on leur communique le prix, les acheteurs rebroussent chemin. Pourtant les prix n’ont pas augmenté».

Au village market c’est la même chose. Dans un magasin où se vendent les habits, une vendeuse y rencontré précise que le mouvement est timide. Avec peu d’espoir, elle s’attend à ce que la situation change la veille de Noël. Une mère rencontrée sur place fait savoir qu’elle a 3 enfants, mais qu’elle ne peut pas leur acheter de nouveaux habits en même temps d’où elle a opté d’acheter un a un.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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