Commerce

Les prix des matériaux de construction toujours en hausse

Le marché local est actuellement caractérisé par la hausse des prix de certains produits importés. Les prix des matériaux de construction ne sont pas en reste. A part cette flambée des prix, une certaine spéculation touche certains matériaux. Un reporter de Burundi Eco s’est rendu sur terrain pour s’enquérir de la situation 

Les prix des matériaux de construction restent très volatiles sur le marché burundais depuis un certain temps. Malgré la compétitivité qui s’observe sur le marché local en ce qui concerne l’importation et la commercialisation des matériaux de construction, la plupart des prix restent en hausse. Au quartier asiatique, un des quartiers de la capitale économique où la commercialisation des matériaux de construction est florissante, l’ambiance qui y prévaut montre que la demande n’a pas baissé. Cependant, les prix varient de temps en temps. Des commissions, des spéculations liées à la rareté de certains matériaux de construction sont aussi l’une des causes de la hausse des prix qui varient parfois d’un magasin à l’autre.

Au quartier asiatique qui héberge la majorité des traders des matériaux de construction, rien ne semble changer. Comme d’habitude, on trouve des personnes postées devant les magasins qui avisent tout passant. Certaines personnes jouent l’intermédiaire entre les clients et les commerçants pour rentrer le soir avec quelques sous dans la poche. La concurrence est une réalité et les prix diffèrent légèrement d’un magasin à l’autre.

Le prix de la majorité des matériaux utilisés dans la construction sont constamment en hausse.

Certains prix s’envolent sur le marché

Sur une période de trois mois, les prix de certains matériaux de construction ont sensiblement changé, très souvent avec une tendance à la hausse. La situation sur le marché ne rassure pas les clients. Les prix de la majorité des matériaux utilisés dans la construction sont constamment en hausse.  Il suffit de partir du rapport de l’Institut des Statistiques et Etudes Economiques du Burundi (ISTEEBU) sorti au mois de mars 2021 pour tout comprendre.   Les prix des tôles sont parmi les plus bousculés. Tandis que les tôles de marque SIMBA s’achetaient à 19. 900 FBu par pièce il y a trois mois, ce prix se situe aujourd’hui entre 26000 FBu et 28000 FBu. Le prix des carreaux dont le prix était de 34.985 FBu par m2 en mars dernier est à 33.000 FBu aujourd’hui, tandis que ceux qui étaient achetés à 30 318 FBu par m2 à la même époque s’achètent actuellement à 31 500 FBu. Le prix des clous ont également varié dans le sens de la hausse.  Un kg de clous pour tôles qui était de 6000 FBu est aujourd’hui à 6500 FBu.

La spéculation sur le ciment  Buceco persiste. Bien qu’il soit produit localement, son prix reste inconnu sur le marché. Très discrets sur le prix du ciment Buceco, les commerçants affirment qu’il  est difficile d’en trouver et que son prix est situé entre 26 500 et 27000 FBu alors que le récent rapport de l’Isteebu mentionne 24 500 FBu.

Une situation qui s’éternise

Si on prend en compte les statistiques récentes de l’Isteebu, la hausse des prix des matériaux de construction  perdure. « Le coût des matériaux de construction des logements neufs à Bujumbura observe une hausse de 1,3 pour le mois de mars 2021 par rapport au mois de février 2021 », note le récent rapport sur l’indice du coût de la construction paru en avril dernier. Selon les observations de cette institution dont la mission est de produire des statistiques au Burundi, la hausse des prix de la construction des logements découle de la hausse des prix des matériaux de construction qui se fixait à 1,8 % à cette époque. Le rapport de l’Isteebu a relevé les matériaux qui ont influé sur cette augmentation. « Les types de matériaux qui ont influé à cette augmentation sont le bois (5,5%), les agrégats (7,1%) et les tôles (2,9%) », peut-on lire dans ce document.

Selon la porte-parole du ministère en charge du commerce, ce problème serait lié à la baisse de la production mondiale suite à l’épidémie de covid-19 et à la demande croissante observée sur le marché local. Elle l’a dit lors de l’émission publique des porte-paroles des institutions publiques qui s’est tenue vendredi le 25 juin 2021. 

A propos de l'auteur

Jonathan Ndikumana.

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