Société

Quand la FLE microfinance nourrit certaines incompréhensions

Certains enseignants ne digèrent pas la création d’une microfinance par la Fondation pour le Logement du personnel de l’Enseignement (FLE microfinance). Ils arguent que cette initiative ne ressort pas des membres de la FLE et n’avantagera que ses responsables. Victor Ndabaniwe‚ président de la Cosesona les tranquillise

 Victor Ndabaniwe‚ président de la COSESONA ꓽ «L’adhésion à la FLE microfinance n’est pas obligatoire»

La création d’une microfinance par la Fondation pour le Logement du personnel de l’Enseignement nourrit certaines incompréhensions. Certains enseignants opérant dans la capitale économique qui se sont entretenus avec Burundi Eco indiquent que les initiateurs de cette IMF vont utiliser leur épargne estimée à 12 000 FBu par mois et par membre placée à la FLE depuis une certaine période sans leur consentement.

Ce qui les inquiète également c’est de mettre cette microfinance dans la troisième catégorie‚ car cela ne leur permet pas de partager les intérêts au moment voulu.

Ils arguent qu’en principe les initiateurs de cette IMF devraient d’abord consulter les membres de la FLE‚ car ce sont ces derniers qui la financent étant donné que chaque membre paie 12 000 FBu par mois dont 10 000 FBu d’épargne et 2000 FBu des frais de fonctionnement‚ confient-ils.

Parce qu’ils n’ont pas été associés au processus de sa création‚ ils croient que cette IMF ne va générer aucun profit à l’endroit du personnel de l’enseignement. « Ce sont ses responsables qui en profiteront pensent-ils.

De plus‚ étant donné que les crédits seront accordés par ladite IMF‚ ils craignent que le taux d’intérêt soit revu à la hausse pour se conformer aux taux d’intérêt des autres IMFs de la place.

La primature alertée

D’autres enseignants de la province de Bubanza alertent la primature pour faire arrêter le processus de création de la FLE microfinance. Ils expliquent qu’en date du 4 juin 2023 ‚ ils ont adressé une correspondance à la BRB pour éviter la mise en place de cette IMF sans l’aval des membres de la FLE.

Et en date du 10 Juillet 2023‚ la cellule de la BRB chargée de la gestion des microfinances les a réunis avec les responsables de la FLE.  Dans cette réunion ils affirment que des conseils judicieux ont été prodigués à toutes ces deux parties.

Pourtant‚ ils s’inquiètent que les responsables de la FLE aient fait sourde oreille à ces conseils car ; une semaine après la réunion‚ ces derniers ont lancé avec fracas ladite IMF sans tenir compte de ces conseils.

Pour ces raisons ‚ils demandent à la primature de faire arrêter la retenue à la source la contribution des enseignants de 12000 FBu destinée à la FLE ‚ car sa mission d’octroyer des crédits logement à un taux d’intérêt abordable n’est pas en train d’être accomplie comme auparavant. De surcroît ‚ ils demandent le remboursement de leur épargne déjà constituée sans aucune condition.

Même Antoine Manuma ‚président de la Fédération Nationale des Syndicats du secteur de l’Enseignement et de l’Education du Burundi (Fnaseeb) n’y va pas par quatre chemins. Il demande d’arrêter la création de cette IMF ‚car cette initiative ne relève pas des membres de la FLE.

La transparenceꓽ à privilégier

Un économiste qui s’est entretenu avec Burundi Eco indique que les lamentations de ces enseignants sont d’une part fondées. Selon lui‚ les responsables de cette fondation devraient expliquer succinctement aux enseignants membres de la FLE la valeur ajoutée de cette IMF avant sa création. Dans ce sens ‚cet économiste espère qu’il n’y aurait plus de polémique autour de la création de ladite IMF‚ car la transparence aurait été mise en avant.

La Cosesona tranquillise

Victor Ndabaniwe ‚président de la Coalition des Syndicats des Enseignants pour la Solidarité Nationale (COSESONA) tranquillise les membres de la FLE.  Selon lui‚ l’adhésion à la FLE microfinance n’est pas obligatoire. Elle est volontaire.  Il y a même une fiche d’engagement que celui qui souhaite adhérer doit compléter.

De même pour celui qui n’a pas de crédit et qui souhaite se désengager de la FLE. «Il adresse une correspondance aux responsables de cette fondation.  Juste après la réception de cette correspondance‚ on lui remet tout son épargne»‚ poursuit-il.

Concernant sa classification à la troisième catégorie‚ Ndabaniwe argue que cette catégorie est très avantageuse‚ car tous les membres ont le même plafond en termes d’actions.

Quant à ceux qui disent qu’ils n’ont pas été consultés dans le processus de mise en place de cette IMF‚ Ndabaniwe fait remarquer que des réunions de concertation ont été organisées au niveau communal.

Et de promettre que cette IMF va appliquer des taux d’intérêt abordables permettant aux enseignants de se construire des logements décents comme la mission lui assignée le souligne.

Evariste Ntungicimpaye‚ administrateur directeur général de la FLE conclut que les membres de la FLE sont estimés actuellement à 18 500.

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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