Transport

Quand la pénurie du carburant handicape le transport des marchandises

La pénurie du carburant va de pair avec les tracasseries de transport des biens et des personnes. Le coût de transport des marchandises vers la ville de Bujumbura est multiplié par trois. Cela a une influence sur la hausse des prix sur le marché.

La pénurie du carburant influe négativement sur le transport des biens.

 

Le Burundi est plongé dans la pénurie du carburant depuis des mois pour ne pas dire des années. Cela a des conséquences importantes sur le transport des marchandises voire des personnes. Ce qui handicape une fois de plus l’économie nationale. Le transport routier étant le moyen le plus utilisé pour l’approvisionnement des biens de première nécessité depuis l’intérieur du pays telles que les denrées alimentaires, ce processus est ralenti plus que jamais à cause de la pénurie de l’or noir.

Le coût du transport a sensiblement augmenté à cause d’une offre très limitée de l’essence ou de mazout. Les transporteurs n’hésitent pas à revoir à la hausse le ticket de transport pour compenser les tracasseries liées à l’acquisition du carburant à la pompe à travers les files indiennes qui se forment autour d’une station-service pendant plusieurs heures et sous un soleil de plomb. Si cette première option ne marche pas, les transporteurs s’approvisionneront sur le marché noir où un litre de carburant s’achète à plus ou moins 17 000 FBu alors que le prix officiel est de 4 000 FBu par litre d’essence.

« Depuis Kayanza, j’ai payé le ticket de transport à 60 000 FBu pour acheminer vers Bujumbura 200 kg de maïs. Or, dans les conditions normales, ce coût est divisé par trois. Malheureusement, je n’ai pas pu arriver à destination, car le véhicule a subi une panne sèche au niveau de Kamenge. J’ai été obligé de chercher un autre endroit pour conserver mon bagage et de payer le taxi lendemain en plus », indique le prénommé Elias, un sexagénaire résidant entre Bujumbura et Kayanza tout en pratiquant le business des denrées alimentaires.

L’approvisionnement des marchandises irrégulier

Les commerçants ont du mal à maintenir l’approvisionnement régulier des produits de premier nécessité à cause du handicap dans le secteur du transport. Ce qui réduit la disponibilité des produits sur l’ensemble des marchés locaux, particulièrement dans les villes et dans les centres urbains.

Plus un produit est rare sur le marché à cause des problèmes d’approvisionnement des marchandises, plus son coût est élevé. L’offre ne parvient pas à satisfaire la demande. Dans ce cas, l’inflation est quasiment inévitable. Ce qui a des répercussions sur les citoyens à moyens financiers limités. La pénurie du carburant peut contraindre les commerçants à réduire l’activité à cause du manque de carburant ou à augmenter leurs prix.

« Pour transporter les marchandises depuis ou vers Bujumbura, il est possible de louer le capot du véhicule de type Probox. Il y a un mois, je l’ai loué à 70 000 FBu pour transporter mes biens de Bujumbura vers la ville de Gitega. A cela s’ajoute 25 000 FBu de transport d’une personne qui devait accompagner mon colis. Or, quand le carburant est disponible, le capot est loué au plus à 30 000 FBu », se désole un habitant de Bujumbura qui fait occasionnellement le business à l’intérieur du pays.

La pénurie du carburant limite les échanges commerciaux

Les problèmes de transport des biens consécutifs à la pénurie du carburant doivent impacter négativement la croissance économique du Burundi. Ils limitent les échanges commerciaux entre les communes et les provinces du pays. Ce qui compromet la stabilité économique du pays tout en décourageant les investisseurs potentiels dans ce secteur.

Les défis liés à la pénurie du carburant sont mis à nu depuis des mois et les conséquences y relatives sont quasiment inévitables. Différents économistes demandent sans cesse aux autorités compétentes de prendre des mesures urgentes et efficaces pour régler le problème dans le but d’éviter le pire qui est à craindre.

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A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

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Une pénurie rampante du sucre

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Au cours des derniers mois, la crise économique s’embrase. Les indicateurs macroéconomiques virent au rouge malgré les initiatives pour redresser la situation économique. Le pays est en mode pénurie alors que le budget de l’Etat explose. Parallèlement, l’accroissement de la dette publique sème la panique dans les milieux des affaires. La dette intérieure atteint des proportions élevées, elle oscille autour 4 400 milliards de FBu. Pratiquement, le gouvernement évince les autres opérateurs économiques en quête de financement. La pénurie des produits stratégiques dont le carburant perdure et paralyse l’activité économique. Les files d’attente s’observent au niveau des stations-services, dans les arrêts-bus, devant les alimentations, etc. Le sucre reste introuvable dans les boutiques. Sur les rayons des magasins, ce produit se raréfie. Le spectre d’une pénurie rampante de ce produit plane toujours.

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