L’ABUCO-TI Burundi s’inquiète de la gestion des produits pharmaceutiques hors d’usage malgré les efforts fournis par le ministère en charge de la santé. Ces produits non utilisés s’observent à tire larigot dans les ménages et constituent un danger public

Les produits pharmaceutiques hors d’usage s’observent à tire larigot dans les ménages et constituent un danger public.
L’Association Burundaise des Consommateurs -Transparency International Burundi (ABUCO-TI Burundi) se réjouit du fait que le gouvernement reconnait que la gestion des produits pharmaceutiques hors d’usage est une nécessité.
Selon Pierre Nduwayo, président de l’ABUCO-TI Burundi, dans un entretien qu’il a eu avec Burundi Eco lundi le 14 novembre 2022, ce qui témoigne cette volonté est que ces derniers jours Dr Sylvie Nzeyimana, la ministre en charge de la santé a fait savoir que dans le cadre de la bonne gestion des produits pharmaceutiques hors d’usage (PPHU), le ministère qu’elle chapeaute organise régulièrement des campagnes de destruction des PPHU.
Selon elle, la dernière campagne a été réalisée aux mois de septembre et octobre 2021. Un circuit de collecte de ces produits, y compris ceux qui proviennent des ménages avait été identifié, validé et communiqué à travers les médias, précise-t-elle.
Pour une gestion appropriée, elle a souligné que les PPHU issus des ménages étaient acheminés vers les pharmacies des structures publiques les plus proches qui, à leur tour, les acheminaient à la pharmacie de leur district avant d’être détruits au site de destruction identifié et validé par les organes compétents.
A cette occasion, Dr Nzeyimana a appelé les ménages à collaborer avec les autorités sanitaires locales afin de rester dans le strict sanitaire respect du circuit de gestion et d’acheminement des PPHU.
Pourtant, malgré cette volonté, l’ABUCO-TI Burundi fait remarquer que le danger demeure toujours imminent. Selon Nduwayo, les PPHU restent une problématique inouïe, car ils sont conservés dans les armoires.
Dans la plupart des quartiers de la ville de Bujumbura, les ménages ont du mal à gérer les médicaments non utilisés. Dans les ménages visités par un reporter de Burundi Eco lundi le 14 novembre 2022, le constat est amer. Les armoires sont pleines de médicaments qui n’ont pas été utilisés. A première vue, on dirait qu’il s’agit de pharmacies installées dans les salons des maisons. Certains de ces médicaments sont périmés. D’autres ne le sont pas encore.
La gestion des médicaments non utilisés dans les ménages reste problématique
Dans un entretien avec certaines mamans trouvées sur place, il ressort que la gestion de ces médicaments est problématique. Elles ne savent pas comment les gérer. Certains responsables des ménages résidant dans la ville de Bujumbura font savoir qu’ils les jettent dans la poubelle qui leur consacrée. Le pire est que d’autres les jettent dans les caniveaux où ils sont emportés par les eaux de pluie. Ce qui altère les ressources en eau potable.
L’ABUCO TI- Burundi lance un cri d’alarme, car ce comportement des ménages dans la gestion des PPHU constitue un danger public étant donné que ces médicaments sont nuisibles à la santé humaine, animale et environnementale. «Ils sont quelquefois utilisés dans l’automédication», déplore Nduwayo. Le pire est que les enfants peuvent les ingurgiter à l’insu de leurs parents, ajoute-t-il. Il demande au gouvernement de redoubler d’efforts pour combattre ce fléau. Selon toujours lui, la sensibilisation reste une impérieuse nécessité pour gagner le pari (zéro flacon de médicaments non utilisés dans les ménages).
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