Société

Quartier Tenga Local : le forage des puits, une stratégie pour rendre disponible l’eau potable

Les habitants du quartier Tenga Local de la commune Mutimbuzi en province de Bujumbura s’arrangent tant bien que mal pour résoudre la problématique de la pénurie de l’eau potable.  Ils recourent au forage des puits

Fontaine d’eau construite par l’Eglise Burundi Assemblies of God Fellowship

 

Selon Ciza Nyandwi  habitant le quartier Tenga local,  certains de ses habitants commencent à innover en pratiquant le forage dans leurs parcelles pour trouver de l’eau potable.

L’exemple emblématique est celui  des adeptes de l’église Burundi Assemblies of God Fellowship située dans ce quartier. Elle a construit une fontaine d’eau potable à cet endroit. Pasteur Eric Nshikiye, responsable de cette église  fait savoir que cette fontaine a été construite pour contribuer à la lutte contre la pénurie d’eau potable au quartier Tenga local.

Auparavant, Nshikiye fait savoir qu’on achetait un bidon d’eau potable à 500 FBu.  Et on payait 5000 FBu par jour un conducteur de vélo pour le transport de cette eau. «C’est pour cela qu’on s’est adressé au responsable de cette église au niveau national pour lui demander  une adduction d’eau potable à ce quartier»,  explique-t-il.   La raison de cette requête est que l’adduction d’eau potable aux ménages fait partie des missions de ladite église.

Nshikiye se réjouit alors du fait que les responsables de cette église au niveau national ont répondu favorablement à leur requête. «On a construit une fontaine moderne qui utilise une motopompe pour faire monter l’eau potable à l’aide des panneaux solaires», poursuit-il.  Et l’Agence Burundaise de l’Hydraulique et de l’Assainissement en Milieu Rural (AHAMR) affirme que l’eau produite par cette fontaine est de bonne qualité.

Les habitants se réjouissent de cette bonne initiative. Auparavant,  les habitants du quartier Tenga local  qui se sont entretenus avec Burundi Eco  ont  fait savoir qu’ils s’approvisionnaient dans les autres quartiers tels que Carama et Rubirizi. Ils dépensaient beaucoup d’argent, car on a besoin d’une grande quantité d’eau pour satisfaire les besoins en cette denrée d’un ménage.

Et une autre initiative de forage a été lancée par un autre habitant de ce quartier à l’endroit connu sous le sobriquet de «Mumiceri».

Selon Apollinaire Sindihebura, directeur général de l’Agence de l’hydraulique en milieu rural, le taux de couverture en accès à l’eau potable ne dépasse pas 70 %. 30 % de la population rurale sont encore privés d’eau potable. Or, le milieu rural abrite plus de 90 % des Burundais.

Selon lui, ces chiffres obéissent aux normes de parcours (moins de 500 m de distance), le temps mis pour y arriver (30 min) et le nombre de gens qui partagent le robinet. D’autres y accèdent difficilement. « Les choses se sont nettement améliorées en 10 ans car, depuis 2012, nous avons enregistré une augmentation de 10 % », s’est-il réjoui.

Le directeur général de l’AHAMR a expliqué que la réhabilitation des infrastructures d’eau potable exige beaucoup de moyens. Cependant, en 2020-2021, le budget y alloué était de 15 milliards de BIF tandis qu’en 2016, l’enveloppe y relative s’élevait à 6 milliards de BIF. Selon le Plan National de Développement, 170 milliards par an sont nécessaires pour assurer l’accès à l’eau potable de tous les Burundais.

Il fait savoir que le Burundi compte plus de 30 mille sources d’eau, mais qu’il est difficile de remédier au problème de distribution d’eau pour de multiples raisons parmi lesquelles une concentration des sources à certains endroits. « Les populations sont obligées de déménager ou on capte l’eau pour ensuite l’acheminer jusqu’à ces populations. Dans tous les cas, les investissements sont énormes », a-t-il expliqué.

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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