Economie

« Que celui qui ne veut pas s’aligner se retire »

Le Premier ministre Gervais Ndirakobuca a rencontré ce lundi 12 juin 2023 les responsables des bureaux de change. Dans le souci de restructurer le marché de change au Burundi, une série de mesures ont été prises. Et le Premier ministre d’inviter ces changeurs à respecter ces mesures sous peine de sanctions.

Il est interdit à toute personne physique ou morale de faire des transferts monétaires vers l’étranger. Ce rôle reste exclusivement réservé à la Banque centrale.

« Tout bureau de change doit reconstituer son capital social de 500 millions de FBu dans un délai ne dépassant pas 3 jours à compter du 12 juin 2023. De même, tout bureau de change qui ne parviendra pas à collecter et à déclarer 50 mille USD ou Euros par semaine auprès de la Banque centrale, sera rayé de la liste des bureaux de change agrées ». Cela découle d’une rencontre entre le Premier ministre Gervais Ndirakobuca et les responsables des bureaux de change, tenu lundi le 12 juin 2023.

D’autres mesures prises lors de cette rencontre sont entre autres l’interdiction à tout commerçant de faire des transactions en monnaies étrangères. « Seule la monnaie locale est autorisée pour faire des achats. Il est également interdit à toute personne physique ou morale de faire des transferts monétaires vers l’étranger. Ce rôle reste exclusivement réservé à la Banque centrale », a fait savoir Moïse Nkurunziza, porte-parole du Premier ministre.

Il a été demandé à tout bureau de change qui a été ouvert au nom de plus d’une personne à présenter les documents attestant que ce bureau appartient à plus d’une personne à la Banque centrale.

Soit s’aligner, soit se retirer                            

« Le gouvernement du Burundi s’est donné la peine de conformer le taux de change pratiqué dans banques et celui du marché parallèle. En plus de cela, il a fait un effort d’approvisionner les bureaux de changes en devises. Et vous, au lieux de prendre le devant pour faire respecter cette mesure, vous avez été les premiers à la saboter », regrette Gervais Ndirakobuca, Premier ministre Burundais. Il déplore cependant que les responsables des bureaux de changes aient profité de cette occasion pour s’enrichir tout en piétinant les mesures prises.

Il a révélé que certains bureaux de change ne respectent pas le taux fixé par la Banque centrale pour le changes. « Pour celui qui dispose de devises, vous échangez selon le taux de change fixé par la Banque centrale. Tandis que celui qui cherche les devises ne les trouve pas ou trouve qu’ils sont changés jusqu’à 4100 FBu. Cela doit cesser aujourd’hui même. Que celui qui ne veut pas respecter la loi se retire », avise-t-il. Et de signaler qu’ils ont pris en main cette problématique du marché de change parce qu’il a été   pris par certains changeurs comme un jeu de cache-cache entre eux et la Banque centrale. Et d’ajouter que c’est dans le souci de redonner la force à la Banque centrale. « Sache que vous êtes surveillés par les 12 millions de Burundais ; donc que tout ce qui se passe sous les toits de vos bureaux de change est connu », a averti le Premier ministre.

Rappelons qu’une mesure de retrait d’agrément pour les bureaux de change avait été prise le 7 février 2020. Dans un communiqué sorti le 7 octobre 2022, la BRB a annoncé que ceux qui veulent reprendre les activités de change manuel et ceux qui veulent embrasser ce métier peuvent introduire une manifestation d’intérêt auprès de la BRB. Le 18 novembre 2022, la BRB a rencontré les cambistes qui avaient manifesté l’intérêt d’œuvrer dans ce domaine pour leur communiquer les grandes lignes qui vont réglementer leurs activités.

A propos de l'auteur

Florence Inyabuntu.

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