Le gouvernement du Burundi, en partenariat avec NELSAP-CU, va commencer un grand Projet de Développement des Ressources en Eau et du Barrage Multi-usage de Ruvyironza (PRODERER). Ce projet vise à améliorer la sécurité hydrique et alimentaire du pays ainsi qu’à favoriser l’accès à l’électricité.

Dr Isaac Alukwe : « Ce projet vise à améliorer la sécurité hydrique et alimentaire du pays ainsi qu’à favoriser l’accès à l’électricité ».
Le Burundi fait face à des défis importants en matière d’accès à l’eau potable, à l’irrigation et à l’électricité. En réponse à ces enjeux, le gouvernement du Burundi, en partenariat avec le Programme d’action subsidiaire des Lacs Equatoriaux du Nil (NELSAP-CU) prévoit la construction d’un barrage polyvalent sur la rivière Ruvyironza, qui servira à l’approvisionnement en eau, l’irrigation et la production de l’électricité.
« Le financement d’autour de 2 millions de dollars est déjà disponible grâce à l’African Water Facility. Nous discutons actuellement du lancement du recrutement des consultants chargés de préparer le projet », a déclaré Dr Isaac Alukwe, Coordonnateur régional du NELSAP-CU. Selon lui, ce projet permettra d’irriguer une vaste superficie de terres cultivables. Il garantira également l’approvisionnement en eau. « Nous allons aussi restaurer les bassins versants dégradés du Burundi. Ces actions apporteront des bénéfices face au changement climatique et amélioreront la vie quotidienne des habitants en plus de favoriser l’autonomisation économique et de créer des emplois », ajoute-t-il.
Le Burundi en bénéficiera grandement
Le Burundi bénéficiera énormément de ce projet, notamment une production de 22 MW d’hydroélectricité. Cela permettra de répondre aux défis liés à l’insuffisance énergétique et ainsi d’accroître le taux d’électrification, un élément indispensable au développement socio-économique du pays. Dans ce secteur, Dr Alukwe précise qu’il existe d’autres initiatives allant dans le même sens qui ont été mises en œuvre par NELSAP-CU en partenariat avec le gouvernement du Burundi. Il mentionne notamment le projet hydroélectrique régional des chutes de Rusumo, dont le Burundi bénéficie 27 MW.
Ce projet mettra également un accent particulier sur le développement agricole, un secteur dont dépend en grande partie l’économie nationale et qui fait vivre la majorité de la population burundaise. Il permettra de booster la production agricole et contribuera ainsi à lutter contre l’insécurité alimentaire au Burundi en général et dans la zone d’intervention du projet en particulier. A cet effet, ce projet prévoit l’irrigation d’un périmètre agricole couvrant 14 674 hectares. Parallèlement, il y aura des efforts de restauration des bassins versants dégradés en amont.
Pour garantir le développement socio-économique de la population bénéficiaire, ce projet prévoit également la création d’emplois. Au total, il générera 244 emplois pendant la phase de préparation et 5 000 à 7 200 emplois lors des investissements en aval. Le projet prévoit aussi des formations à l’endroit de différentes personnes. Au total, 681 546 personnes en bénéficieront, dont 50 % de femmes.
De plus, il améliorera l’accès à l’eau potable pour plus de 270 000 ménages ruraux, notamment dans les provinces de Cankuzo, Gitega, Karuzi, Muyinga et Ruyigi. Ces 5 provinces constituent également sa zone d’intervention.
Le PRODERER est financé par la Banque Africaine de Développement, en partenariat avec le Programme d’action subsidiaire des Lacs Equatoriaux du Nil (NELSAP-CU) et le ministère burundais de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage.
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