Editorial

Rapport doing business : Quel alignement !

Dans un mois (30 avril 2018), 190 pays vont produire et transmettre les réformes entreprises en matière d’amélioration du climat des affaires à la Banque Mondiale (BM). Cette institution classe ces pays selon les facilités d’y faire des affaires, un projet qui a débuté en 2005. Le Burundi s’est engagé sur cette voie des réformes depuis 2010.

Mélance Maniragaba, journaliste.

Sur une période alors de 7 ans (depuis 2012), la tendance du classement pour le Burundi est sur les 3 premières années ascendante. Le pays a été classé 172ème en 2012, 159ème en 2013 et 151ème en 2014. Quel progrès !

La situation se renversa aussitôt après. De 2014 à 2018, la courbe du classement du Burundi est descendante. Classé 152ème en 2015, 155ème en 2016, 157ème en 2017, il occupe la 164ème position en 2018.  C’est une marche à reculons

Quel alignement ! Un déséquilibre tout simplement. Toutefois, même si le pays se classe à reculons sur les quatre années, ce n’est pas à dire qu’il n’entreprend pas des réformes. Par ailleurs, les indicateurs pris en compte ne reflètent pas toutes les potentialités du pays.

Ainsi, il est des indicateurs qui ont marqué le climat des affaires au Burundi. Sans citer les périodes, il lui est arrivé de progresser pour les indicateurs « création d’entreprises, transfert de propriété, protection des investisseurs minoritaires, obtention du permis de construire, raccordement à l’électricité… »

Seulement le pays recule parce que d’autres pays ont été plus réformateurs que lui en cette matière. La question qui se pose est de savoir si les réformes envisagées aujourd’hui sont efficaces pour favoriser l’avancement de place ? Cela au moment où le pays est en compétition avec les autres.

Les réformes sont initiées pour les indicateurs « obtention du permis de construire, accès au crédit, commerce transfrontalier… ». Ce sont des projets. Et ce qui arrive souvent aux projets, c’est l’échec en cours d’exécution.

Apparemment, on dirait qu’avant de les initier, on ne fait pas d’études préalables. C’est pourquoi, avant d’élaborer un projet, des experts outillés en la matière devraient le mûrir et l’accompagner jusqu’à son aboutissement.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.


  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

  • Dossiers Pédagogiques