Editorial

Recadrage du favoritisme

A la fin de ce mois de juillet 2024, le patron du ministère de l’éducation a reconnu des irrégularités dans le recrutement des enseignants. Cela va entraîner des changements dans le processus de recrutement pour l’année prochaine.

Peut-on affirmer que le ministre de l’éducation a constaté du favoritisme dans le recrutement des enseignants ? Cette question reste à confirmer ou à infirmer, car seul les auteurs, impliqués dans le processus de recrutement, possèdent toutes les informations. Ce qui est certain, c’est que le favoritisme ne sévit pas uniquement dans le secteur de l’éducation, de nombreux autres secteurs sont également touchés.

Les textes de recrutement sont passés après la fin des engagements et la signature des contrats. Dans ces situations, le choix des employés est souvent influencé par des critères communautaires ou raciaux, sans oublier le rôle important de la corruption.

Aujourd’hui, de nombreuses personnes hésitent à déposer des dossiers de candidature et cherchent des contacts influents pour faire avancer leurs demandes. Malheureusement, elles se retrouvent souvent désillusionnées. L’argent investi dans ces démarches est perdu, alors qu’il aurait pu servir à créer une activité génératrice de revenus ou à lancer une entreprise.

Concernant le secteur de l’enseignement, il semble que le ministre souhaite améliorer l’image de son ministère. On peut donc se demander s’il parviendra à recruter des enseignants compétents ou s’il s’agira simplement d’une révision du favoritisme.

Nous lui souhaitons du courage, tout en restant sceptiques, car il pourrait être difficile d’éradiquer complètement les promoteurs de ce désordre établi.

Un système éducatif solide est important pour le développement d’un pays. Il serait préférable d’optimiser le système éducatif pour éviter de tomber dans le piège du proverbe chinois qui dit : « Si vous voulez détruire un pays, il suffit de détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. »

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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éditorial

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  • Journal n° 625

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