Tourisme

Région Sud : les touristes viennent à compte-gouttes

Les gestionnaires de sites touristiques se trouvant dans les provinces du Sud du pays indiquent que le nombre des personnes qui les fréquentent a sensiblement diminué. La promotion de ces sites s’avère plus que nécessaire pour attirer plus de visiteurs

Au Sud du pays, les principaux sites touristiques se trouvent dans les provinces de Bururi, Makamba, Rutana et Rumonge. Ce sont notamment le site de Gashinyira situé dans la commune où est né le premier roi du Burundi, la source la plus méridionale du fleuve Nil se trouvant dans la commune de Rutovu, la réserve forestière de Bururi qui héberge des chimpanzés et des grenouilles bleues, la réserve forestière de Kigwena avec ses arbres et arbustes de type tropicale et les eaux thermales de Mugra en province de Rumonge. Il y aussi les chutes et la grotte de Karera et  la faille et la forêt de Nyakazu en province de Rutana.

Les responsables de ces réserves indiquent que le nombre de personnes qui visitent ces sites a sensiblement diminué. Ce sont surtout les étudiants qui font des recherches qui fréquentent de temps en temps ces sites.

Suite à la récente crise socio-politique qui a secoué notre pays, les touristes étrangers ne visitent pas ces sites comme avant. Pour ce qui est du tourisme intérieur, le nombre de visiteurs a diminué suite à la pauvreté qui sévit dans les ménages et au manque d’information sur la richesse de ces sites.

Les responsables de ces sites ont fait ce constat mardi le 27 septembre, date à laquelle le monde célèbre la journée dédiée au tourisme.

Moins d’une dizaine de personnes par mois 

Jérôme Nishishikare, le responsable de la réserve forestière de Bururi indique qu’il enregistre moins d’une dizaine de visiteurs par mois dans cette réserve. Pourtant cette réserve forestière regorge d’une grande biodiversité dont notamment des chimpanzés, des singes ainsi que des grenouilles bleues qui sont menacées de disparition à l’échelle mondiale.

C’est aussi une grande réserve de plantes médicinales. En effet, les tradipraticiens se bousculent dans cette réserve pour cueillir les plantes médicales qui guérissent leurs patients.

Abbé Léopold Mvukiye de Buta, un tradipraticien de renom demande au gouvernement de protéger la biodiversité qui se trouve dans cette réserve et surtout les plantes médicinales dont elle regorge pour protéger la santé de la population.

On ne peut pas prétendre promouvoir la médecine traditionnelle sans protéger et multiplier les plantes médicinales. Cela inclut la protection des réserves naturelles et d’autres aires protégées.

« Il faut une grande volonté politique pour inverser la tendance »

Les représentants de l’Ong Parcem dans ces provinces indiquent qu’il faut une grande volonté politique pour promouvoir le tourisme dans la région Sud du pays.

Le gouvernement devrait mettre beaucoup de moyens dans le développement du tourisme au Burundi dans la mesure où d’autres pays de la sous-région engrangent des millions de dollars issus  des activités touristiques.

Pourtant, le Burundi dispose d’énormes potentialités dans ce domaine. Malheureusement, l’aménagement des sites touristiques laisse à désirer. Ce sont notamment le littoral du lac Tanganyika, les réserves naturelles, les eaux thermales et bien d’autres.  Le gouvernement devrait intéresser les opérateurs économiques afin qu’ils investissent dans le secteur du tourisme comme cela se fait ailleurs

L’urgence aujourd’hui est de mettre beaucoup de moyens dans la préservation et la protection de ces sites touristiques afin de protéger leur biodiversité. Pour ce faire, les éco-gardes devraient être multipliés et formés pour mieux s’acquitter de leur tâche, proposent certains visiteurs rencontrés dans ces sites touristiques.

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Journal Burundi Eco.

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